Altios International fête cette année son 25e anniversaire. Dirigée par quatre Français associés à parts égales (sur notre photo, de gauche à droite et de haut en bas, Bruno Mascart, Boris Lechevalier, David Gérard, Patrick Ferron), elle est la première société d’accompagnement international (SAI) en France, tant en termes de chiffre d’affaires (18 à 20 millions d’euros attendus fin 2015) que de réseau de filiales à l’étranger (15 au total : Canada (Montréal), États-Unis (New-York), Mexique (Mexico), Brésil (São Paulo), Royaume-Uni (Londres), Allemagne (Francfort), Pologne (Cracovie), République Tchèque (Prague), Russie (Moscou), Inde (New-Delhi), Colombie (Bogotá), Chine (Shanghai et Shenzhen), Hong Kong, Singapour, Australie (Sydney).
C’est à Sydney, la grande cité côtière à l’est de l’Australie, que tout a commencé, il y a 25 ans. Originaire du Nord de la France, Bruno Mascart, un ingénieur agronome passé par Royal Canin, s’y installait pour aider les entreprises françaises agroalimentaires à se développer aux antipodes. Quelques années plus tard, le fondateur hébergeait pour le compte de la Mirceb, ancêtre de Bretagne commerce international (BCI), un Volontaire international en entreprise (VIE) David Gérard. En 1998, c’est ce jeune Français qui ouvrait le bureau d’Altios à Nantes. L’objectif était alors de vendre l’Australie aux entreprises bretonnes.
« … la passion de l’international, l’interculturel… »
Aujourd’hui, Bruno Mascart administre à partir de Sydney l’Australie, Singapour, l’Inde et la Chine, un pays qui représentant à lui-seul un cinquième du chiffre d’affaires d’Altios. De son côté, David Gérard, basé à Paris, est le directeur général pour la Pologne, la Russie et la République tchèque.
Les deux autres associés de la SAI, Patrick Ferron et Boris Lechevalier, ont rejoint la société au début des années 2000 : le premier en provenance d’Aidexport, filiale du CIC dédiée au développement international, le second de l’Imed (association Ingénierie méditerranéenne pour l’export et le développement) et d’Aidexport. En charge des États-Unis et du Canada, Patrick Ferron vient d’ouvrir le bureau de Montréal. De son côté, Boris Lechevalier, basé à Lyon, gère les filiales en Allemagne, au Royaume-Uni, au Brésil, au Mexique, en Colombie.
Plutôt adeptes de la discrétion, les quatre mousquetaires d’Altios ont patiemment tissé leur toile : outre leurs 15 filiales dans le monde, ils disposent d’un réseau d’une cinquantaine de collaborateurs dans 60 pays. Au total, l’entreprise compte 160 consultants. « Ce qui nous caractérise tous les quatre, confie Boris Lechevalier, c’est notre passion de l’international, notre goût pour l’interculturel qui nous poussent au rapprochement des PME et ETI (entreprises à taille intermédiaire) ».
Pour trouver leurs clients, les dirigeants d’Altios sillonnent les allées des salons. Le bouche à oreille est également très utile, comme les prescripteurs : CCI, cabinets comptables, etc. En particulier, un accord de coopération a été signé avec le Crédit Agricole et sa filiale LCL il y a six ans. C’est ainsi qu’en 2014, 750 rendez-vous ou conférences téléphoniques ont été tenus avec des clients de LCL. La moitié du chiffre d’affaires est réalisé à parts égales dans l’agro-industrie et dans la santé-pharmacie.
Un speed networking avec 95 PME et ETI, le 2 septembre
Tous les ans, Altios réunit les quinze directeurs de filiales. Cette année, Boris Lechevalier organisera leur réception à Lyon du 31 août au 4 septembre. Et le 2 septembre, un speed networking est prévu : à raison de 30 minutes par rendez-vous, plus de 500 rencontres sont programmées entre les directeurs de filiales et quelque 95 PME et ETI.
« Pour réussir, il y a un préalable. Une entreprise doit réfléchir à sa stratégie à trois-cinq ans », assène Boris Lechevalier. Altios se définit comme un « one stop shop », proposant ses services de conseil (études de marché, recherches de partenaires) et d’incubation (hébergement, domiciliation, portage salarial, création de filiale). La SAI réalise ainsi 250 recherches de partenaires par an. Quelque 200 sociétés sont aussi hébergées ou domiciliées dans son réseau mondial et 300 personnes bénéficient de son service de portage salarial.
Autre flèche à son arc, la recherche de cibles pour des acquisitions et de projets industriels. Enfin, Altios opère pour le compte d’institutions, comme le Conseil régional des Pays de la Loire, les Chambres de commerce et d’industrie de Lorraine et du Nord-Pas-de-Calais et l’agence publique Business France. La SAI française enregistre aussi 20 % de son chiffre d’affaires en opérant pour le compte d’homologues étrangers de Business France : Austrade (Australie), UKTI (Royaume-Uni) ou encore Switzerland Global Entreprise (Suisse).
François Pargny