Le forum de partenariat franco-algérien qui se tenait à Alger à l’initiative d’Ubifrance du 28 au 30 mai, a attiré quelque 200 PME françaises et algériennes, selon le communiqué diffusé par le ministère français du Commerce extérieur. Inauguré par Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur, et Chérif Rahmani, ministre algérien de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’Investissement, il était orienté sur
cinq filières prioritaires dont l’agroalimentaire, la mobilité urbaine,
et la santé.
L’Algérie doit redevenir une destination naturelle pour les entreprises tricolores
Une occasion pour Nicole Bricq de relancer les échanges entre les deux partenaires dans une optique partenariale. Alors qu’entre 2005 et 2011, le nombre de PME françaises présentes en Algérie a chuté d’environ 40 %, la ministre, rapporte le ministère du Commerce extérieur dans un communiqué, a insisté sur l’importance de cette initiative et sur sa volonté que l’Algérie redevienne une destination naturelle pour les entreprises tricolores.
Au cours de ses entretiens avec le Premier ministre, M. Sellal, les ministres des Transports, du Commerce et de l’Habitat, la ministre a souligné la volonté de la France de répondre aux besoins et demandes des Algériens dans les domaines de l’agroalimentaire avec notamment la mise en place de marchés de gros, de la mobilité urbaine (tramways, transport par câble) et de la santé (hôpitaux, équipements).
La ministre et Chérif Rahmani ont également installé le premier Comité
mixte économique franco-algérien (Comefa), une instance de pilotage de
la relation économique entre la France et l’Algérie, laquelle se réunira une
fois par an, assurera un suivi des projets économiques et commerciaux en
cours et traitera les éventuels difficultés et blocages.
«L’Algérie, a déclaré Nicole Bricq, n’est pas un marché mais un partenaire. J’ai bien entendu la volonté des autorités algériennes de ne pas servir de « showroom » à nos entreprises mais de nouer de véritables partenariats industriels inscrits dans la durée. C’est aussi notre volonté, celle des entreprises françaises. Notre relation économique est en train de passer d’une logique de contentieux à une dynamique de projets. Nous pouvons bel et bien parler d’un nouvel âge ».
V. A.
MOCI Pratique :
– Consultez notre numéro 1940 paru le 16 mai 2013 – Spécial « Algérie : L’enjeu de la réindustrialisation »
– Pour en savoir davantage sur le premier Comité mixte économique franco-algérien, lire dans ce numéro l’article « La France joue la carte du partenariat »