Ouvrage de référence pour les matières premières et les marchés, Cyclope, dont l´édition 2010 – pas moins de 800 pages – a été présentée à la presse le 18 mai, sera traduit en anglais et, pour la première fois, en chinois.
« C´est logique, car c´est la Chine qui tire aujourd´hui l´économie mondiale », confiait au moci.com, avant la conférence, Philippe Chalmin, professeur à Paris Dauphine et animateur du cercle Cyclope. Et c´est parce que la demande chinoise est forte que les prix sont « au plus haut ».
« Sur la quasi totalité des marchés, la Chine joue un rôle fondamental, clé pour la demande et le fonctionnement des marchés. Les plus grands marchés des produits dérivés sont ainsi devenus chinois », selon Philippe Chalmin, qui a choisi comme titre du Cyclope 2010 « la renaissance du Palais d´été » pour symboliser « la renaissance de la Chine, 150 ans après le saccage du palais de Pékin par les Français et les Anglais, marquant à l´époque le déclin historique de ce pays ».
Si l´on excepte quelques marchés où « la Chine ne pèse pas », comme le riz, le blé, le café, le cacao ou le sucre, ce pays, « deuxième puissance économique mondiale devant le Japon, premier exportateur mondial devant l´Allemagne, est aussi devenu l´importateur de référence des matières premières et des commodités dans le monde », note Philippe Chalmin.
Et l´artisan du Cyclope 2010 de noter que la Chine est « le deuxième importateur mondial d´énergie, un acteur majeur dans le charbon – premier producteur de la planète et importateur important – premier acheteur mondial de métaux non ferreux, de vieux papiers, de lait, de coton ou de soja, deuxième importateur mondial de ferraille ». Enfin, dans les minerais de fer, le système de négociations annuelles entre les grands opérateurs « a éclaté » et les prix de référence « sont devenus chinois ».
François Pargny