Laurent Germain, le patron d’Egis, champion français de l’ingénierie de la construction et des services à la mobilité (groupe Caisse des dépôts et consignation), prend la suite de Nicolas Jachiet, ancien P-dg du groupe français, à la tête du conseil d’entreprise France-Ukraine de Medef International.
Ce type de conseil, que Medef International développe avec ses adhérents sur des pays cibles, permet d’organiser des échanges et réflexions entre pairs et de monter des actions collectives pour promouvoir les offres de produits et services françaises, en bonne entente avec la diplomatie économique française.
« Medef International, aux côtés des autorités françaises et ukrainiennes, accompagne et appuie le développement des partenariats et coopérations économiques et industriels, basés sur des complémentarités, des intérêts partagés et porteurs de succès sur le marché ukrainien » souligne un communiqué annonçant cette nomination.
Depuis l’établissement de contact avec l’Ukraine, en 1991, Medef International a conduit 12 missions d’entreprises françaises dans ce pays et reçu une cinquantaine de décideurs publics et privé ukrainiens. Il est associé, depuis 2010, à la commission mixte France-Ukraine, une instance intergouvernementale.
Alors que les relations économiques entre la France et l’Ukraine viennent d’être renforcées par la signature de plusieurs contrats majeurs lors de la dernière visite de Bruno Le Maire, accompagnée d’une délégation d’entreprises pilotée par Medef International, le choix du dirigeant d’Egis est logique dans la mesure où le groupe français y a établi sa base régionale et y déploie une présence active.
De bonnes perspectives dans les infrastructures
« L’Ukraine tient une place importante dans le développement international du groupe Egis et constitue notre pivot régional pour nos activités en Europe de l’Est et Asie centrale, souligne Laurent Germain dans un long commentaire intégré au communiqué. En 25 ans de présence, nous sommes devenus un acteur de premier rang dans le domaine des transports routier et ferroviaire en Ukraine. Une position que nous souhaitons conforter sur l’ensemble de nos spécialités, en accompagnant notamment les investissements français majeurs prévus dans les infrastructures ».
Dans ce dernier domaine, les perspectives sont jugées porteuses : « Nous suivons tout aussi activement les perspectives nationales de développement des concessions routières et aéroportuaires et ambitionnons de nous développer plus avant dans le domaine de l’énergie, au bénéfice de toute la région, confirme le dirigeant d’Egis. C’est d’ailleurs depuis notre bureau de Kiev que nous allons prochainement mener, aux côtés de notre partenaire EDF, le projet de modernisation de la centrale hydroélectrique d’Uch-Kurgan au Kirghizistan. Un projet tout à fait essentiel pour la sécurité énergétique régionale et la réduction de l’empreinte carbone en Asie centrale. Fort de notre expérience dans la région, j’aurai à cœur d’accompagner et d’appuyer le développement des partenariats et coopérations économiques entre La France et l’Ukraine. »
Enarque passé par le ministère de l’Economie et des finances et le cabinet du ministre délégué à la Recherche (à l’époque François d’Aubert), Laurent Germain a le profil de ce poste ancré dans la diplomatie économique. Avant d’être nommé directeur général d’Egis en juillet 2020 (1,07 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 17000 collaborateurs dans le monde), il a été directeur financier du Centre national d’études spatiales (CNES) et président du conseil d’administration de sa filiale CLS avant de rejoindre Segula Technologies, groupe mondial d’ingénierie et de conseil en technologies, au poste de directeur général.
C.G