Le Parlement européen a voté le 20 octobre la nouvelle directive pour légiférer sur les retards de paiement au sein de l´Union européenne (UE). Cette proposition, annoncée le 13 septembre dernier par le Parlement, a été bien accueillie par les entreprises européennes, rapporte une enquête d´opinion publiée par Atradius, numéro deux mondial de l´assurance-crédit.
La directive fixe des délais de paiement obligatoires de 30 jours et, dans certains cas, de 60 jours pour les transactions et celles entre entreprises et gouvernements. Selon l´étude d´Atradius, 46 % des 3 971 entreprises interrogées pensent que cela aura des répercussions positives sur leurs activités, principalement dans le secteur industriel (58 %) et parmi les moyennes et grandes entreprises (54 %).
Si 42 % des entreprises déclarent déjà utiliser des délais de 30 jours, des pays tels que l’Espagne et l’Italie, où sont généralement pratiqués des délais de paiement plus longs, ainsi que la Chine, le Royaume-Uni et Hong Kong, pour qui l’UE est un marché d’exportation important, s’attendent à être les principaux bénéficiaires de cette réforme.
En France, les délais de paiement se sont considérablement réduits depuis l’hiver 2008-2009 avec la mise en place de la loi de modernisation de l´Economie. Par conséquent, de nombreuses entreprises françaises n´y verront pas de grands changements.
Les entreprises d´autres pays s’attendent, elles, à ce que les principaux impacts se ressentent sur leur trésorerie, leur efficacité en matière de gestion des créances, leur capacité de recouvrement des factures en souffrance et leur capacité à offrir des délais plus compétitifs, précise l´étude.
L’enquête a été soumise à des chefs d´entreprises et professionnels du crédit de 22 pays, dont 15 en UE et sept hors UE : en Suisse, en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada, Mexique), en Asie (Chine et Hong Kong) et en Océanie (Australie).