« Pour le moment, nous ne sentons pas véritablement les effets de cette pandémie en Turquie », «La grippe A ne provoque pas de perturbation en Arabie Saoudite », « De manière générale, les entreprises aux Etats-Unis n´ont pas vraiment changé quoi que ce soit dans leur comportement »…Pour les besoins d’une enquête sur l’impact de la pandémie de grippe A (H1N1) sur le business international, parue aujourd’hui*, Le Moci a sondé, en septembre, les présidents de section des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) dans plus de vingt pays et tous partagent le même sentiment : la grippe A n´a pas d´impact majeur sur le climat des affaires et l´activité des entreprises.
Beaucoup ont mis en place des mesures d´hygiène et de prévention. « Des distributeurs de solution hydro-alcoolique apparaissent un peu partout dans les bureaux », note Paul Bensabat, président de la section des CCEF du nord-est des Etats-Unis. En Allemagne, « les chambres de commerce ont des rubriques dédiées à cette pandémie sur leurs sites Internet », témoigne Marie-Jeanne Derouin. En Roumanie, « les grandes entreprises françaises reçoivent des instructions de leurs maison-mères », explique Stéphane Hild.
En Asie, les pandémies telles que le SRAS et la grippe aviaire ont créé des précédents. « Le Japon avait anticipé un développement de la grippe A (…) Par conséquent, dès mai, les bons réflexes ont déjà été appliqués et intégrés dans la vie quotidienne », souligne Gaël Austin. « La Chine, qui a vécu le SRAS, est certainement mieux préparée que bien d´autres pays mais connaît l´impact sur l´activité économique de décisions trop hâtives », analyse Gerard Deleens.
Au Brésil, « les changements d´organisation dans les déplacements professionnels ont plus été dictés par les restrictions budgétaires à la suite de la crise économique que par les risques de contamination», estime Pierre Courty.
Marine Aubonnet
*Retrouvez Le guide international de la grippe A H1N1 dans le Moci n°1850