Premier producteur mondial de cacao, avec une part de 40 %, la Côte d´Ivoire a toujours retenu l´attention de la communauté internationale. Il est vrai qu´elle représente aussi 40 % du produit intérieur brut de l´Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Fort heureusement pour la région, dix ans de crise politique n´auront pas suffit pour mettre à genoux cette grande nation agricole. Récemment, la France, premier partenaire économique de la Côte d´Ivoire, a pesé de tout son poids pour que « l´éléphant africain » bénéficie de l´initiative des pays pauvres très endettés(PPTE).
La première étape étant maintenant acquise (ce qu´on appelle le point de décision de l´initiative PPTE), Abidjan va pourvoir recevoir de l´argent frais du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
Lors d´un récent séminaire d´Ubifrance à Paris, le ministre de l´Economie et des finances, Charles Koffi Diby, a promis de régler les arriérés de paiement au secteur privé (lire notre lettre numérique MOCI News n° 100 du 9 avril, pages 3 et 4). Une nécessité, selon lui, pour parvenir à l´objectif de croissance économique de 3,7 % que le gouvernement s´est fixé cette année.
Les grandes infrastructures ont manqué d´entretien, mais fonctionnent, à l´instar des ports d´Abidjan, poumon économique de l´UEMOA, et de San Pedro. « L´économie pourrait croître de 10 % par an. Les banques travaillent sur des projets d´investissement, mais il faut que la crise politique soit totalement dénouée », affirme Jean Dollé, le chef de la Mission économique à Abidjan. Ce qui passe par des élections présidentielles. Or, les échéances sont continuellement reportées.
François Pargny