Dans les bureaux parisiens de la Banque mondiale, qui accueillait le groupe consultatif pour le financement du programme national de développement de la Côte d’Ivoire (voir ci-dessus), on ne rencontre pas seulement des Africains. Ainsi, le Japonais Llmura Tsutomu, directeur pour les pays francophones d’Afrique à l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), de passage à Paris pour rencontrer ses homologues de l’Agence française de développement (AFD), avec laquelle la Jica collabore depuis trois ans. Lors des réunions prévues à l’AFD, les 6 et 7 décembre, « la Jica, affirme ce parfait francophone, aimerait coopérer au Nigeria, grande puissance économique d’Afrique, et dans le riz au Sénégal ». Autre Japonais rencontré à cette occasion, Yoshinori Yamada, qui détient les rênes du bureau abidjanais de l’Organisation japonaise du commerce extérieur (Jetro), créé il y a un mois. En juillet dernier, simultanément à la mission du Medef, une délégation nipponne, menée par le Jetro, avec un bon nombre d’entreprises rayonnant à partir de l’Afrique du Sud, s’était déplacée à Abidjan. Vont-elles maintenant s’installer au bord de la lagune Ebrié ? « Peut-être, mais pas sûr », répond prudemment Yoshinori Yamada. Ce jeune directeur francophone, en charge auparavant de l’Asie du Sud-est au Jetro à Tokyo, explique que le Jetro accorde une importance réelle au soutien des PME en Côte d’Ivoire. « Nous pensons qu’elles ont intérêt à nouer des partenariats avec d’autres entreprises étrangères, notamment françaises. De même, de façon plus générale dans le pétrole, car il faut beaucoup de capitaux dans ce secteur. Mais dans l’électronique et les nouvelles technologies de la communication, elles peuvent travailler seules », selon lui.