L´Union maritime et fluviale Marseille-Fos (UMF) a alerté, le 25 août, la secrétaire d´Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, sur les menaces qui pèsent sur les échanges franco-algériens. L´organisme, qui fédère les associations de professionnels portuaires de Marseille-Fos et les compagnies maritimes, dénonce les mesures prises par Alger pour freiner ses importations dans la loi de finance complémentaire pour 2009, adoptée le 26 juillet dernier.
Cette loi impose notamment aux importateurs de recourir au crédit documentaire pour régler leurs factures. Ce moyen de paiement propre au commerce international, très sûr mais très contraignant, était jusque là peu utilisé par les entreprises algériennes. Ce texte interdit aussi à ces dernières d´importer des engins de travaux publics d´occasion.
Ces dispositions risquent de fragiliser l´activité du port de Marseille. « Avec plus de 8 millions de tonnes par an (hydrocarbures inclus), 10% du trafic total du port de Marseille-Fos repose sur les échanges avec l´Algérie », signale l´UMF. Dans les bassins Est de Marseille, 35 à 40 % des trafics sont destinés à l’Algérie. « Ces mesures menacent directement l’activité dans les bassins Est de nombre de nos adhérents dont le chiffre d’affaires est pour certains à 75 % généré par les exportations sur l’Algérie, précise l’UMF.
L´association souhaite donc que « la France, 2e partenaire mondial de l´Algérie, entame des négociations pour que soient trouvées des solutions intermédiaires à ces mesures radicales qui pénalisent l´Algérie comme la France ».
Marine Aubonnet