ATR : le constructeur européen d’avions régionaux ATR (dont Airbus détient 50 %) et la compagnie néo-zélandaise Air New Zealand, vont collaborer pour accélérer le développement et l’introduction d’avions à faibles émissions de carbone en Nouvelle-Zélande. Ce partenariat s’appuiera sur une intensification de leurs études d’innovations disruptives. Il s’inscrit dans la stratégie de la compagnie aérienne « Mission Next Gen Aircraft », qui prépare le renouvellement de sa flotte domestique de Q300 prévu en 2030 et multiplie les collaborations pour la décarboner au maximum. Pour sa part, le constructeur européen a lancé une étude de faisabilité pour son concept ATR ‘Evo’, qui vise à mener le marché de l’aviation régionale vers l’objectif zéro émission nette de carbone.
Les Forges de Tarbes : Les Forges de Tarbes, usine filiale du groupe français Europlasma, vivent un renouveau à la faveur de l’augmentation des tensions géopolitiques. Elle vient en effet de recevoir l’agrément du ministère de la Défense pour exporter des corps creux de gros calibre produits à Tarbes et utilisés dans la fabrication des obus de 155mm. Cette commande s’ajoute à une autre d’un montant de 8 M EUR en cours pour 30 000 corps creux. Ce qui conforte le pari d’Europlasma, spécialiste de la dépollution et du recyclage de matières dangereuses, d’augmenter la capacité de production du site de Tarbes de 30 000 pièces à 120 000 pièces d’ici 2025, soit un investissement de 7 M EUR qui sera réalisé au cours des 3 prochaines années.
Safran : le salon Aéro India, qui se déroule cette semaine à Bengalore, en Inde, s’est avéré fructueux pour les grands industriels français de l’aéronautique. Après la commande record d’Air India à Airbus, le groupe Safran a annoncé le 15 février la signature d’un accord de partage d’activité entre Safran Helicopter Engines et Hindustan Aeronautics Limited (HAL) pour le développement du moteur destiné au futur hélicoptère indien IMRH (Indian Multi-Role
Helicopter) de 13 tonnes et à sa version embarquée DBMRH (Deck Based Multi-Role Helicopter). Cet accord fait suite au mémorandum d’entente (Memorandum of Understanding) signé le 8 juillet
2022 entre les deux partenaires et formalise la répartition des activités au sein de cette co-entreprise.
Orange : l’opérateur télécoms français et la Coopération allemande ont inauguré le 10 février à Freetown, capitale de la Sierra Leone, le 14ème « Orange Digital Center » (ODC) sur le continent, soit un écosystème entièrement dédié au développement des compétences numériques et à l’innovation. Sur une surface de 500 m2, l’ODC délivrera quatre programmes : une école du code; un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire; un accélérateur de start-up Orange Fab; du financement avec Orange Ventures Middle East and Africa. Orange a déjà créé des ODC dans 13 pays : Tunisie, Sénégal, Ethiopie, Mali, Côte d’Ivoire, Cameroun, Egypte, Jordanie, Madagascar, Maroc, Libéria, Botswana et Guinée.
Renault Group : dans la suite de la nouvelle Alliance mondiale scellée par les deux groupes français et japonais début février, Renault Group et Nissan ont annoncé dans un communiqué le 13 février une « nouvelle vision à long terme pour l’Inde », qui s’appuiera sur une augmentation de la production et des activités de R&D, l’électrification de leurs gammes de produits, et une fabrication industrielle neutre en carbone. Dans le détail, les entreprises collaboreront à la production de six nouveaux véhicules (trois modèles chacune) destinés aux marchés local et international dau sein du Renault Nissan Technology Business Centre (RNTBCI), dont deux nouveaux véhicules entièrement électriques, faisant de cette base indienne commune « un hub d’exportation international ». L’investissement initial sera d’environ 600 millions de dollars (USD), avec la création de 2 000 emplois supplémentaires au Centre de Chennai. Dans le même temps, l’usine RNAIPL (Renault Nissan Automotive India Private Ltd) deviendra neutre en carbone grâce aux énergies renouvelables. Enfin, en vertu d’un nouvel accord-cadre, RNAIPL passera sous contrôle de Nissan (51 % pour 49 % Renault), tandis que le RNTBCI sera contrôlé par Renault (51 % pour 49 % Nissan).