Trois designers auraient d’ores et déjà été retenus par la mission Lentschener pour créer le nom, le logo et la charte graphique de la Marque France et devait être soumis à François Hollande cette semaine en vue d’annoncer son choix final au moment du prochain Conseil stratégique de l’attractivité, prévu le 17 février. Ce sujet fera partie des dossiers à l’ordre du jour de cette réunion, aux côté de la fusion Ubifrance/Afii (voir la Une de la Lettre confidentielle de cette semaine) mais aussi de nouvelles mesures de simplification pour attirer les investissements étrangers.
« Si le président Hollande a le temps de prendre connaissance des trois propositions et se montre séduit par l’une d’entre elles, alors il annoncera vraisemblablement la couleur le 17 », confie à la Lettre confidentielle un proche du dossier. Un « événement spécial » pourrait être aussi être organisé le 18 février autour du projet gagnant, précise la même source. Dans le cas contraire, un concours ouvert à tout projet, comme dans les concours d’architectes, serait
lancé, ce qui retarderait de plusieurs mois la sélection de la Marque France. «Mais nous préférerions la première option et avancer rapidement », ne cache pas l’interlocuteur de la LC.
Rappelons que le projet de créer une Marque France et de se doter d’une stratégie globale de marque, avait été confié en janvier 2013 par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, au publicitaire Philippe Lentschener, P-d.g de Mc Cann France.
S’agissant de l’attraction des investissements étrangers, au-delà des problèmes récurrents d’accueil et de visa de séjour, «l’enjeu pour la France est sa connexion au marché mondial» souligne notre interlocuteur. Elle ambitionne d’être le hub des 500 millions d’Européens mais aussi pour l’Afrique et le Moyen Orient et nous devons faciliter la vie des entrepreneurs dans les ports, leur faciliter les procédures douanières, faire un travail de simplification ». Autant de chevaux de bataille de Nicole Bricq, notamment, qui compte proposer des facilitations de visas aux entreprises bénéficiant du statut douanier d’exportateur agréé.
Reste la question de la fiscalité : le sujet de l’impôt sur les sociétés, particulièrement sensible, ne sera pas évacuée, assure l’interlocuteur de la LC, mais pour éviter de court-circuiter les participants aux Assises fiscales, en cours, aucun projet concret de réduction ne sera présenté. « Une trajectoire, un calendrier sera quand même avancé », estime ce familier des arcanes ministériels. En clair, il pourrait être annoncé que la France entend fixer un nouveau taux d’imposition au premier trimestre 2015…
François Pargny