En mai, les ventes internationales françaises de biens ont poursuivi leur redressement, entamé en juin 2020. Cette hausse continue s’essouffle néanmoins, selon les dernières statistiques de la Douane.
Présente, mais de plus en plus ténue. La reprise des exportations après le début de la pandémie de Covid-19, amorcée en juin 2020, semble perdre de la vigueur. Ainsi, en mai, en moyenne mobile centrée sur trois mois, elles ont timidement augmenté passant à 40 milliards d’euros (Md EUR) contre 39,9 Md EUR le mois précédent. Comme en avril, elles se maintiennent à 94 % de leur niveau moyen en 2019.
Les importations progressent quant à elles plus fortement depuis six mois, après avoir été globalement stables entre septembre et novembre 2020. En mai 2021, elles ont atteint 44,6 Md EUR, contre 44,4 Md EUR le mois précédent. Les importations atteignent 98 % de leur niveau moyen en 2019.
Le déficit augmente sensiblement depuis cinq mois – bien que de façon moins prononcée en mai – et atteint le niveau élevé de 6,6 Md EUR. Cette phase fait suite à une période de baisse ininterrompue de juillet à décembre 2020. En cumul sur douze mois glissants, le déficit se maintient à un niveau historiquement haut et atteint ce mois-ci près de 70 milliards d’euros.
En mai, le déficit énergétique s’établit à 2,9 Md EUR, dans le sillage des approvisionnements qui poursuivent leur croissance entamée fin 2020. Hors énergie, le déficit interrompt sa progression enregistrée depuis quatre mois. Il s’établit tout de même, la période Covid de 2020 mise à part, à un niveau historiquement haut depuis deux mois. Pour les biens de consommation, les importations cessent de progresser ce mois-ci tandis que les exportations augmentent légèrement.
Entraînée par une hausse des importations plus marquée que celle des exportations, le solde des biens intermédiaires ne cesse de se dégrader. À l’inverse, le déficit des biens d’investissement est quasiment stable depuis trois mois en raison de l’atonie globale des échanges.
SC