Depuis dix ans, le marché du chocolat en Chine est en phase de croissance et devrait être en plein essor dans vingt ans, note une étude du groupe Event International (voir
PDF ci-dessous), organisateur de la 3e édition du salon du chocolat, qui aura lieu à Paris du 19 au 21 octobre prochains.
Tirant les leçons de cette évolution, Event International a d’ailleurs organisé pour la première fois en 2010 à Shanghai un salon du chocolat. La prochaine édition aura lieu du 13 au 15 janvier
2012. Pour l’heure, le volume de chocolat
consommé en Chine est de 40 à 70 grammes par an et par personne, encore loin
derrière la Suisse (11,6 kilos). Parmi les différentes variétés prisées des Chinois interrogés dans le
cadre de l’étude, le chocolat aux noisettes arrive en tête, apprécié par
42 % d’entre eux, et talonné par le chocolat au lait (34 %) également
très populaire. Le chocolat noir, avec son goût amer n’est pas le
favori.
L’étude constate par
ailleurs des disparités de consommation en matière de répartition géographique. A l’Est,
région plus ouverte et plus riche que l’Ouest, les consommateurs ont
une meilleure connaissance du chocolat. L’étude signale que 32 % des
interrogés
qui habitent des grandes villes comme Pékin, Shanghai ou encore Shenzhen
– où ils
peuvent trouver des chocolatiers – préfèrent le chocolat artisanal. Avec 1,3 milliard d’habitants, la Chine constitue un marché potentiel remarquable pour les fabricants étrangers et notamment français.
D’autant que les Chinois boudent leurs marques nationales, positionnées sur le marché du chocolat de qualité inférieure, pour acheter du chocolat industriel américain, très sucré et
très gras : 49 % des sondés préfèrent les marques de chocolat étrangères aux chinoises. Les marques étrangères
occupent plus de 70 % des parts du marché. Parmi celles-ci, l’Américain Dove et
le Britannique Cadbury arrivent en tête en s’accaparant plus de trois quarts
des parts de marché du chocolat haut de gamme avec des parts respectives de
38,6 % et 13,2 %. Quant au géant suisse de l’industrie alimentaire Nestlé, il possède seulement 9,5 %
des parts de marché du chocolat, même s’il détient sur place, à Pékin, la plus grande entreprise.
Pour pénétrer ce marché, les fabricants étrangers doivent avoir une connaissance
approfondie des habitudes de consommation ou de la culture gastronomique du
pays, souligne l’étude d’Event International. Ils doivent également réussir à passer avec brio les épreuves d’entrée en matière de normes sanitaires. Pas moins de huit départements sont chargés de la surveillance
de la sécurité alimentaire, du ministère de la Santé à l’administration de la
douane en passant par le ministère de l’Industrie et des technologies
informatiques. Une fois importé, le chocolat est inspecté par l’administration
de la douane, l’administration de l’industrie et du commerce, et par l’administration
des alimentations et des drogues.
Et pour superviser la qualité des produits alimentaires importés, le Parlement chinois a promulgué
une nouvelle loi qui préconise que les entreprises étrangères qui produisent et
exportent leurs produits alimentaires en Chine doivent s’enregistrer auprès de
l’AQSIQ (Administration générale de la supervision de la qualité, de l’inspection
et de la quarantaine). Les distributeurs chinois sont eux tenus, lors de l’importation d’un nouveau produit alimentaire, de montrer à
l’AQSIQ la licence d’exportation délivrée par le ministère de la Santé. Si
les produits alimentaires importés sont distribués sans le certificat sanitaire
conféré par l’AQSIQ, le distributeur s’expose à une amende de 10 000 yuans
(environ 1 180 euros).
L’entreprise doit également réaliser
l’étiquette du produit. Celle-ci doit correspondre à la norme générale chinoise
sur l’étiquetage alimentaire. Enfin, tous les produits alimentaires, additifs, récipients des produits alimentaires, matériaux d’emballage et équipements qui sont importés, doivent être conformes à « la norme nationale d’hygiène » et au « règlement sur l’hygiène ». Les produits sont inspectés et contrôlés par le Bureau d’inspection et de quarantaine des produits exportés et importés.
Venice Affre
MOCI Pratique :
Pour en savoir plus sur les procédures d’accès au marché et sur les organismes de certification consultez notre fiche pays Chine rubrique Accès au marché vous y trouverez les coordonnées de la Chambre de commerce chinoise et d’autres contacts utiles pour distribuer un produit, organiser votre transport de marchandises ou encore identifier un fournisseur.
Organisme de certification : AQSIQ
Prestataire de contrôle qualité en Asie : Asia Inspection
Salon sur la sûreté alimentaire : China International Food Safety and Quality Conference
Douane : Douanes chinoises