Les grandes entreprises et grands centres de recherche publics – dont 13 figurent au top 50 – trustent les premières places du traditionnel palmarès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) des déposants de brevets. Mais trois ETI apparaissent dans le top 50 et quelques PME et centres de recherche de plus petite taille restent actifs dans ce domaine qui est un indicateur clé de la vitalité de la R&D et de l’innovation.
Au top 3 du palmares 2020 des déposants de demandes brevets auprès de l’Inpi, figurent trois grands groupes industriels français habitués des premières places dans ce classement : PSA (devenu Stellantis en janvier), Safran et le Groupe Valeo, tout trois dans les matériels de transport, un secteur moteur de l’innovation française.
PSA affiche 1 239 demandes de brevets publiées en 2020 (1 183 en 2019), en hausse de plus de 4 %. Celles de Safran ont bondi pour leur part de 26 % pour atteindre 1 103 demandes publiées en 2020 (871 en 2019). Pour Valeo, les demandes s’établissent à 819, en recul de 20 % (1034 en 2019).
Les grands centres de recherches publics et groupes industriels des matériels de transport dominent également le top 10 : le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) conserve la 4eme place avec 646 demandes publiées en 2020 (659 en 2019), suivi du Groupe Renault (483 demandes, + 13,3 %), du CNRS (384), d’Airbus (332), Michelin (285), Thales (251) et Faurecia (234).
La plupart des grands groupes tricolores tels que Orange, Seb, Arkema, Air Liquide, EDF, Schneider electrics, Atos, Naval Group ou encore Saint Gobain sont présents au top 50, se même que quelques filiales françaises de grands groupes étrangers (Bosch, Suzuki, Continental, Henkel…).
Le top 10 des ETI
Pour trouver les PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) dans le Top 50 où se côtoient les plus beaux fleurons de l’industrie et de la recherche françaises (voir graphique), il faut scruter les 20 dernières places. Trois ETI y figurent, une de plus que dans le palmarès précédent :
-Gaztransport et Technigaz (GTT), société d’ingénierie navale basée dans les Yvelines et spécialisée dans la conception de systèmes de stockage et de transport de gaz liquéfié : avec 58 demandes de brevets publiées, comme en 2019, elle se hisse à la 30ème place.
-Également habitué de ce classement, le Groupe Soitec, spécialiste de la production de matériaux semi-conducteurs, apparaît à la 48e place avec 30 demandes.
-Enfin Exel Industries, spécialisée dans les équipements de pulvérisation agricole et industrielle, fait son entrée dans ce palmarès, à la 49e place, avec 29 demandes de brevets publiées.
D’autres ETI ont toutefois déposé des demandes de brevets, même si leur nombre est plus modeste.
Dans son communiqué, l’INPI publie d’ailleurs la liste des 10 premières. Outre les trois précédemment citées, y sont citées : l’équipementier automobile Trève PSI (23), le plasturgiste Novares France (23), l’équipementier automobile spécialiste des transmission hydrostatiques Poclain Hydraulics Industrie (20), l’équipementier automobile spécialiste des sièges Tesca (18), le Cetim (Centre technique des industries mécaniques) (16), l’équipementier aéronautique Latécoère (15), le concepteur de système de navigation Ixblue (14).
Le top 10 des PME déposantes
Des PME et centres de recherches de plus petite taille sont également actifs en matière de R&D et l’INPI présente également le top 10 des déposantes de brevets . Il comprend :
–Aledia, spécialiste des LED de dernière génération (18)
-Le fabriquant d’enceintes Devialet (17)
-Le spécialiste des capteurs Isorg (15)
-Le Supergrid Institute (14)
-La Fondation B-Com (13)
-L’Institut de recherche technologique Jules Vernes (12)
-La biotech Adocia (11)
-L’Européenne de biomasse (10)
–Blade, spécialiste du Cloud computing (9)
–Fogale Nanotech, spécialiste de la métrologie de haute précision (9)
–MGA Technologies, concepteur de machines pour l’industrie (9)
La cartographie des déposants de brevets par régions (ci-contre) montre une répartition assez diversifiée des centres et entreprises les plus dynamiques de la R&D et de l’innovation française sur tout le territoire.
A noter que l’impact de la crise sanitaire survenue en 2020 n’est pas reflété par ce palmarès : il prend bien en compte les brevets publiés en 2020 mais les demandes correspondantes ont été déposées plusieurs mois avant (jusqu’à 18 mois). Il faudra donc attendre l’an prochain pour voir si la crise a eu un impact sur cette activité clé de la R&D française.
C.G