Bpifrance va lancer officiellement, lors de son événement BIG le 6 octobre prochain, une nouvelle version de son « Mondialomètre », un outil qui permet de réaliser en ligne et en 15 mn, un diagnostic export de son entreprise. Ciblant les TPE et PME qui débutent à l’international, il vise sensibiliser leurs dirigeants aux enjeux de la démarche et à les orienter vers les ressources pertinentes.
Bpifrance l’assure : le Mondialomètre 2022 n’a plus rien à voir avec un précédent outil d’autodiagnostic qui n’avait pas fait long feu il y a quatre ans. « La première version a été lancée en 2018, on l’a complètement revu en concertation avec les professionnels de l’accompagnement export, qu’il s’agisse de la Team France Export ou des OSCI, assure Pedro Novo, directeur exécutif Export de Bpifrance. La version 2022 de cet algorithme est beaucoup plus proche des réalités du terrain. »
Concrètement, après avoir créé un compte sur le site, le dirigeant d’entreprise est invité à répondre à un questionnaire qui vise à déterminer le degré de maturité de son projet export avec quatre grands aspects : son marché, son offre, ses ressources et ses besoins.
« Lors de ce parcours en 15 mn, 100 % en ligne, l’objectif est d’aider le dirigeant d’entreprise qui réfléchit à un projet d’internationalisation ou d’export à la question ’par où commencer ?’, explique Pedro Novo. En répondant à ce questionnaire, il se sensibilise aux enjeux à adresser pour réussir son projet, qu’il s’agisse de la définition du marché cible, de l’interculturel, des réglementations, des ressources humaines, de la maturité digitale. »
Une cartographie des points forts et des points faibles
Une sorte de travail d’introspection. « L’outil, qui fournit des recommandations à la fin de l’évaluation, permet d’identifier les différents leviers sur lesquels elle va devoir s’appuyer pour réussir son projet. C’est une sorte de cartographie de ses points forts et de ses points faibles par rapport à un projet d’internationalisation » complète le directeur exécutif Export de Bpifrance.
Ce sera aussi un outil marketing pour les organismes qui font partie de l’écosystème de l’accompagnement export en France. « C’est d’abord un outil d’autoévaluation pour le dirigeant d’entreprise, mais c’est aussi un excellent outil d’animation de la relation client pour les professionnels de l’accompagnement export, confirme Pedro Novo. Pour Bpifrance, c’est un véritable outil de place ayant vocation à orienter les primo-exportateurs vers les différentes solutions d’accompagnement publiques et privées. »
Signe que la version 2022 de l’outil est mieux aboutie, depuis sa mise en ligne mi-août, « trois fois plus d’entreprises qui font ce test vont au bout du parcours, ce qui est un indicateur positif de sa pertinence. »
Mais le véritable lancement de ce Mondialomètre aura lieu le 6 octobre prochain, lors de l’événement phare de la banque publique dédié à l’entrepreneuriat, BIG (BPI Inno Génération), où sont attendus plusieurs dizaines de milliers de dirigeants d’entreprises. Il constituera l’un des temps forts du volet international de l’événement, dont le programme est déjà riche. « Nous le lancerons officiellement lors de BIG parce que cet événement est plus que jamais une fête dédiée à l’international : un quart du programme sera consacré à l’international et plus de 10 000 participants, sur un total d’environ 60 000 inscrits, se sont spécifiquement inscrits sur ce programme. »
Cette année encore, les thématiques autour de l’internationalisation des entreprises seront bien mises en avant au travers du programme – 100 ateliers prévus sur l’international -, mais aussi de la venue de délégations étrangères, notamment africaines (l’événement sera précédé, les 4 et 5 octobre,, des rencontres annuelles Ambition Africa organisées par Business France) et d’événements parallèles.
Alors que le bilan des activités internationales de Bpifrance présenté le 27 septembre donne des signaux en demi-teinte, pour Pedro Novo, cette affluence est le signe que la conjoncture incertaine actuelle n’a pas entamé l’appétit des dirigeants d’entreprises pour l’export. « Nous sentons une dynamique très forte, un véritable désir de croissance à l’international, assure-t-il. J’en veux pour preuve les tendances de nos activités de financement à l’export au premier semestre de cette année : + 76 % pour les prêts croissance internationale, + 61 % pour la Garantie de projet international, + 28 % pour l’assurance prospection. »
Christine Gilguy