La crise sanitaire n’empêche pas certains grands projets d’investissement dans les infrastructures d’avancer en Afrique. Le Bénin a ainsi signé début avril la première transaction de crédit export d’envergure sur le continent africain, la plus importante également dans l’histoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest, pour financer la réalisation d’un projet de modernisation du secteur électrique soutenu par la France.
Le projet béninois, dénommé ‘Padsbee’ (Projet d’accès durable et sécurisé du Bénin à l’énergie électrique) est l’un des gros projets du plan d’action du gouvernement de Cotonou. Il a pour objectif la modernisation du réseau de distribution d’électricité dans huit départements du Bénin et plusieurs zones d’activité. Les travaux ont été confiés au groupe français Vinci Energies.
Le contrat prévoit la construction d’environ 500 kilomètres de lignes de transport aériennes et souterraines très haute tension et haute tension, la fourniture de 7 postes de transformation très haute tension neufs et l’extension des capacités de 4 postes haute tension existant. Sont également prévues la fourniture et la construction de plus de 1000 kilomètres de réseaux de distribution d’énergie en moyenne et basse tension, ainsi que le raccordement de plusieurs milliers de foyers.
Pour le financement, d’un montant de 326 millions d’euros, le gouvernement béninois a eu recours à un crédit acheteur français, arrangé et financé par Natixis avec la garantie de l’agence de crédit export française Bpifrance assurance export. La convention de crédit export a été signée début avril à Cotonou par le ministre béninois de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, et les représentants de Natixis et Bpifrance (photo, ministère béninois).
Dans un communiqué, le ministère béninois se félicite des conditions avantageuses obtenues pour financer ce projet : « Le pays démontre ainsi une nouvelle fois sa capacité à mobiliser des sources de financement attractives sur les marchés des capitaux, assorties de conditions financières très favorables et inédites– avec une maturité finale proche de 15 ans pour le crédit acheteur et un taux d’intérêt en-dessous de 2,5% – malgré la pandémie de Covid-19 ».