Pressé de conclure les discussions pour un accord de libre-échange (ALE) entre l’Union européenne (UE) et le Canada, entamées en 2007, Stephen Harper, le Premier ministre canadien, aurait décidé de s’impliquer directement dans les pourparlers, selon des médias canadiens.
C’est que le temps ne joue pas en la faveur du Canada avec le lancement des négociations du Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) avec les Etats-Unis. Bien décidé à boucler le processus avant que l’UE ne mette toutes ses billes dans les négociations avec les Etats-Unis, le Premier ministre canadien court-circuiterait les réseaux formels, en particulier les deux chefs désignées pour conclure l’accord – Karel de Gucht, le Commissaire au commerce et son homologue canadien, Ed Fast – désormais relégués au second plan.
Comme il l’avait déjà fait en marge du G20 à Saint-Pétersbourg, Stephen Harper s’adresse directement au président de la Commission, José Manuel Barroso, afin de régler les questions les plus difficiles, relatives à l’accès au marché pour le bœuf canadien dans l’UE et des produits laitiers européens au Canada. Outre l’écueil agricole, les autres points de blocages majeurs sont les services financiers, l’accès aux marchés publics canadiens et la question des brevets conférés aux médicaments européens.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles