Laurent Saint-Martin, le directeur général de l’agence dédiée à l’internationalisation des entreprises, Business France, et Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge notamment des PME, ont signé vendredi 6 octobre une convention sur l’artisanat d’art. Une démarche qui devrait aboutir à un contrat de filière.
Souvent de petite taille et rarement coordonnées dans leurs actions, les entreprises des 281 métiers d’art (tapisserie, ébénisterie, arts de la table, dentellerie, ferronnerie…) que compte la france vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement sur mesure par les équipes de Business France. La stratégie nationale lancée en mai dernier par la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak à destination de ces entreprises qui privilégient les savoir-faire et le travail de la main, a donc désormais sont volet international.
« La filière représente 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 8 milliards à l’export, a rappelé Olivia Grégoire. Notre objectif, à l’horizon 2025 est de multiplier par deux le nombre d’entreprises du patrimoine vivant, se sensibiliser 1000 entreprises à l’export et d’en accompagner 200 à 300 sur de nouveaux marchés avec trois axes de développement : le conseil, l’information sur les marchés et la projection à l’international. »
Quatre pays prioritaires ont d’ores et déjà été identifiés : le Japon et la Suède dès 2024, suivies de l’Arabie saoudite et du Royaume-Uni en 2025.
Des prestations prises en charge à hauteur de 50 %
« Missions de prospection sur mesure, exposition des produits dans les ambassades françaises à l’étranger, rencontres acheteurs, solutions d’e-export, actions de communication, participation à des salons sur les pavillons France, volontaires internationaux en entreprise, mais aussi volontaires territoriaux en entreprise… Toutes les prestations seront spécialement conçues pour ces entreprises », a précisé Laurent Saint-Martin.
Pour les inciter à franchir le pas (et alléger les frais de prospection), le coût des actions engagées par Business France seront prises en charge à hauteur de 50 %, dans une limite de 4 400 euros.
Pourtant, estime le directeur de Business France, « pendant des années il a été difficile de faire travailler ensemble ces entreprises ». « Aujourd’hui l’enjeu est double. Non seulement il s’agit de la valoriser, d’agir comme un phare qui permet de mieux les repérer, mais également de les faire connaître. L’excellence à la française est appréciée dans le monde entier, mais nous devons mieux faire connaître les entreprises et les produits qui la font rayonner à l’international ».
Premier pas avant une convention de filière espérée d’ici à trois ans, celle signée aujourd’hui a par ailleurs fait travailler « main dans la main », selon Olivia Grégoire, Business France, le ministère de l’Economie et celui de la Culture.
Sophie Creusillet