La société d’accompagnement à l’international (SAI) Altios fête cette année ses trente ans. Depuis sa création à Sydney par Bruno Mascart en 1991, elle est devenue leader sur son marché, la seule à atteindre la taille d’une ETI.
Quelques-uns des chiffres clés du groupe Altios résument le chemin parcouru en trente ans : une présence dans 22 pays, via 33 bureaux, avec près de 750 employés multilingues, 50 langues parlées, plus de 10 000 clients dans le monde, un chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros. Il peut aujourd’hui tout autant accompagner une entreprise française aux Etats-Unis qu’une entreprise russe en Inde. « Penser global, agir local » est devenu un de ses leitmotiv.
Depuis, Bruno Mascart a été rejoint par deux autres associés français, Boris Lechevalier et Patrick Feron, et, tout récemment, après sa fusion-absorption de M+V, un associé allemand Klaus Maier (notre photo*).
Pendant toute ces années, la petite société de conseil créée en Australie a patiemment développé tout un écosystème autour d’elle, pour renforcer son portefeuille clients tout autant que les compétences mobilisables, en menant parallèlement son propre développement à l’international. C’est que son ADN, insufflé par ses associés, est d’être aussi entreprenants que les entrepreneurs qu’ils accompagnent.
« Nous faisons ce qu’on enseigne à nos clients », a déclaré modestement Bruno Mascart lors d’une soirée d’anniversaire en plein air, pour une fois sans masque, mais avec pass sanitaire obligatoire… « Nous bâtissons des relations à long terme ».
De nombreux partenaires étaient justement représentés à cette soirée où les discours, internationalisation oblige, ont été fait principalement en anglais. Ils n’ont pas tari d’éloges sur le parcours de cette SAI devenue ETI.
« Une grande success story française » a salué Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, qui a oeuvré à l’amélioration des relations public-privé dans ce métier. Il a notamment rappelé que le premier partenariat avec Altios remontait à 2017 et que celle-ci, partenaire historique du dispositif VIE, était aussi l’opérateur référent du service public Team France Export dans une vingtaine de pays (domiciliation d’entreprise, portage VIE, représentation…). « Un formidable exemple de pragmatisme » a encore souligné le directeur général de Business France, « capable de travailler avec le service public et réciproquement, quoiqu’en dise Le Moci » a-t-il plaisanté.
Pedro Novo, directeur exécutif export de Bpifrance, également présent, a lui aussi salué ce parcours, rappelant que les deux principaux ingrédients de la « secret sauce » pour réussir à l’international était « l’argent » et « vos conseils ». « L’un ne peut aller sans l’autre » a ajouté le responsable. Catherine Eydoux, directrice du pôle d’Accompagnement international du groupe Crédit Agricole, ne l’a pas démenti, qui confie à Altios certaine prestations d’accompagnement de ses clients : « Nous avons de l’argent mais ce n’est pas assez, il faut aussi avoir un écosystème très local et très global ».
L’histoire semble loin d’être finie. « Je pense déjà aux cinq prochaines années » a assuré Bruno Mascart.
Christine Gilguy
*Sur notre photo, de gauche à droite : François Lamotte (Altios France), Klaus Maier (M+V), Patrick Feron (Altios), Catherine Eydoux (Crédit Agricole), Pedro Novo (Bpifrance), Bruno Mascart (Altios), Boris Lechevalier (Altios).