Un quart de siècle après sa création en Australie, Altios rêve de devenir un acteur mondial dans son métier, l’accompagnement à l’international des PME et ETI (entreprise à taille intermédiaire). L’entreprise de 160 consultants est aujourd’hui la première société privée d’accompagnement à l’international (SAI) française, avec un chiffre d’affaires qui devrait avoisiner les 20 millions d’euros cette année et un réseau mondial de 15 filiales. « Mais il y a beaucoup mieux à faire encore », confie avec gourmandise à la Lettre confidentielle Boris Lechevalier, l’un des directeurs associés, en charge de l’Allemagne, du Royaume-Uni, du Brésil, du Mexique et de la Colombie.
Faire 80 % des ventes dans dix ans avec des clients étrangers
Le fondateur d’Altios, Bruno Mascart (à Sydney), et ses trois associés, David Gérard (à Paris), Patrick Ferron (à Montréal) et Boris Lechevalier (à Lyon) envisagent ainsi de développer leurs métiers auprès de clients étrangers. De façon concrète, si leur chiffre d’affaires est aujourd’hui réalisé à 80 % avec des clients français, ils veulent atteindre la parité dans cinq ans et inverser la tendance dans dix ans. Avec, évidemment, un montant des ventes en explosion : 50 millions d’euros dans cinq ans, le double cinq ans après, c’est-à-dire 100 millions.
Spécialiste de l’accompagnement à l’international de PME et ETI françaises, son coeur de métier historique, Altios propose ses services dans le conseil, les études de marché, la domiciliation, l’hébergement, la création de filiales ou encore l’acquisition d’entreprises. Elle opère aussi pour le compte d’organismes français : Conseils régionaux, chambres de commerce et d’industrie (CCI), Business France… mais aussi d’agences étrangères, homologues de Business France, comme Austrade (Australie, sur l’Asie), Switzerland Global Enterprise (Suisse, sur le Brésil), US Trade (États-Unis, pour attirer des investisseurs français dans ce pays).
Le fait de travailler aux États-Unis pour UK Trade and Investment (Royaume-Uni) n’est pas étranger à l’implantation récente d’Altios à Londres. De même, la coopération engagée avec Expansion Québec a compté dans la décision de Patrick Ferron de s’établir à Montréal. Deux autres accords sont en discussion en Amérique latine, au Brésil avec l’agence pour la promotion du commerce et de l’investissement Apex et au Mexique avec son homologue ProMéxico.
Des négociations avec des banques locales et des fonds d’investissement privés
En Australie et au Canada, Altios est encore en négociation avec deux banques locales, cherchant ainsi à reproduire l’accord de coopération signé il y a six ans avec le Crédit Agricole et sa filiale LCL. En l’occurrence en 2014, 750 rendez-vous ou conférences téléphoniques ont été tenus avec des clients de LCL.
Dernière brique à la stratégie de la SAI, les fonds d’investissements privés. « C’est peut-être le plus prometteur », assure avec bonne humeur Boris Lechevalier. Il n’en dira pas plus. Mais il est certain qu’Altios, qui cultivait jusqu’à présent la discrétion, prépare un grand coup. D’abord, rapidement, un accord avec un fonds privé français, qui serait suivi, plus tard – dans les mois, l’année qui suit ? – d’une autre alliance avec un fonds étranger. « Il est certain que notre couverture mondiale commence à intéresser nombre d’acteurs financiers qui veulent travailler avec les PME et les ETI de la planète », consent à lâcher un Boris Lechevalier tout sourire. Rendez-vous est pris pour un nouveau partenariat. Le renouvellement du modèle s’accélère….
François Pargny
Pour prolonger :
Lire sur notre site en accès libre : Accompagnement à l’international : Altios est devenu la première SAI en un quart de siècle