France / CETA : à l’approche de la date de son entrée en vigueur le 21 septembre, le traité de libre échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada –CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement)– devrait à nouveau revenir sur le devant de la scène médiatique dans le courant du mois de septembre. Le Medef a prévu d’organiser un événement le 29 septembre autour du traité. D’ici là, le gouvernement va avoir l’occasion de communiquer. Aujourd’hui 7 septembre, le rapport de la commission d’évaluation des effets du CETA sur l’environnement et la santé mise en place par le Premier ministre début juillet à la demande du président Macron doit être remis à Edouard Philippe. Présidée par l’économiste Katheline Schubert (Ecole d’économie de Paris), cette commission de neuf membres choisis pour leur expertise, avait aussi pour objectif de faire des recommandations « pour pallier les effets négatifs qui seraient anticipés ». La remise de ce rapport fera l’objet d’une réunion formelle le 8 septembre à Matignon, à la mi-journée, en présence du chef du gouvernement et de plusieurs ministres et secrétaires d’Etat. Curieusement, si Bercy a prévu d’envoyer le secrétaire d’Etat Benjamin Griveaux, aucun ministre ou secrétaire d’Etat du Quai d’Orsay n’est annoncé…
*Membres de cette commission : Economie de l’environnement : Katheline Schubert, Lionel Fontagné, Géraud Guibert ; expertise de l’environnement et de l’agriculture : Christophe Bellmann, Sophie Devienne ; expertise de la santé : Jean-Luc Angot, Roger Genet ; Droit international : Sabrina Robert Cuendet ; Geneviève Bastid Burdeau.
Coface / Sino Guarantee : les rumeurs d’un possible rachat d’une partie du capital de l’assureur-crédit Coface par le groupe chinois Sino Guarantee ont défrayé la chronique financière de la presse parisienne début septembre. Ce dernier aurait fait connaître son intérêt à Natixis, qui détient 41,24 % du capital depuis sa mise en bourse l’an dernier. Alors que Natixis a fait de son désengagement progressif du groupe d’assurance-crédit français un de ses axes stratégiques ces dernières années, ce type de projet n’est pas surprenant : depuis le transfert de la gestion des garanties publiques export de Coface à Bpifrance, effectif depuis le 1er janvier dernier, plus aucun obstacle n’est a priori susceptible de se dresser sur la route d’éventuels investisseurs étrangers. La révélation via notre confrère Les Echos, le 3 septembre, de l’intérêt de l’assureur chinois pourrait bien être une méthode pour tester la réaction des milieux d’affaires. (https://www.lesechos.fr/finance-marches/ma/030521993789-la-coface-interesse-lun-des-premiers-assureurs-credit-chinois-2111258.php#LeQhbCoD6oEcXxwU.99)
France / Russie : malgré les tensions, les relations entre la France et la Russie sont loin d’être rompues. Les principales crises internationales –Libye surtout, mais aussi Syrie, Corée du Nord, Ukraine- seront ainsi les sujets phares de la prochaine rencontre entre Jean-Yves le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères le 8 septembre, et son homologue russe Sergueï Lavrov, à Moscou le 8 septembre. La Libye, ou le ministre français s’est rendu le 4 septembre, sera en tête des dossiers a précisé le Quai d’Orsay. La diplomatie économique ne sera pas oubliée, toutefois : les deux ministres feront aussi avancer le projet de forum franco-russe des sociétés civiles, ou « dialogue de Trianon », qui avait émergé à la suite de la visite en France du président Vladimir Poutine le 29 mai. Objectif de ce projet présidentiel : permettre « à la jeunesse, aux acteurs économiques, culturels, artistiques et aux intellectuels français et russes de mieux se connaître pour surmonter les éventuelles incompréhensions ». Sur le plan économique, les ponts n’ont jamais été rompus, notamment grâce à la relance des réunions du conseil économique, financier, industriel et commercial (CEFIC).
France / Kazakhstan : pendant deux jours, les 6 et 7 septembre, Jean-Baptiste Lemoyne est au Kazakhstan. Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères copréside avec son homologue kazakhstanais Zhenis Kassymbek, ministre des Investissements et du développement, la 13ème commission économique mixte franco-kazakhstanaise afin d’y promouvoir les échanges économiques et commerciaux, en présence d’une quinzaine d’entreprises françaises, PME et grands groupes. Il doit également rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Kaïrat Abrakhmanov, et le ministre de l’Énergie, Kanat Bozoumbaïev pour échanger notamment sur le partenariat économique dans les domaines de l’énergie, de l’environnement ou encore de la ville durable. A cette occasion, Jean-Baptiste Lemoyne a prévu de visiter l’exposition internationale Astana 2017 sur l’énergie du futur, où le pavillon de la France s’est vu décerner le prix du meilleur pavillon par le magazine Exhibitor. D’une surface de plus de 1 000m², il a accueilli environ 600 000 visiteurs depuis le mois de juin. Le secrétaire d’État soutiendra également la candidature française à l’exposition universelle de 2025, en inaugurant l’événement de présentation qui lui est dédié. D’après le Quai d’Orsay, le Kazakhstan demeure le premier partenaire de la France en Asie centrale depuis la signature d’un partenariat stratégique en 2008 et la création en 2010 d’une commission présidentielle franco-kazakhstanaise. Les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays s’élevaient ainsi à 2,9 milliards d’euros en 2016. La France est le troisième investisseur au Kazakhstan, où son stock atteint 10,7 milliards d’euros.
Louvre / Émirats arabes unis : Françoise Nyssen, ministre de la Culture, Cheikh Nahyan bin Mubarak Al Nahyan, ministre de la Culture des Émirats arabes unis, Mohamed Khalifa Al Mubarak, président de l’Autorité du tourisme et de la culture d’Abou Dabi, et Jean-Luc Martinez, président, directeur du Louvre, ont fixé, le 6 septembre à Abou Dabi, la date d’ouverture au public du Louvre Abou Dabi au 11 novembre. Dessiné par l’architecte Jean Nouvel, il s’agit du premier musée universel du monde arabe, doté d’une collection permanente issue d’acquisitions propres de plus de 600 œuvres, allant de l’Antiquité à nos jours, complétée par le prêt de 300 œuvres de musées français. Pour plus d’informations, cliquer ici.