La hausse des investissement directs étrangers sur le continent africain, révélée par le dernier baromètre de l’attractivité de l’Afrique du cabinet d’audit et de conseil EY (lire notre premier article), ne profite pas à tous les pays de façon homogène. Le grand gagnant est l’Afrique du Sud, qui est en tête des Etats les plus attractif pour investir.
De plus en plus de projets en Afrique du Sud et en Afrique subsaharienne
Nombre de chefs d’entreprises implantés ou non en Afrique considère en effet, selon ce baromètre, l’Afrique du Sud comme le pays d’Afrique le plus attractif pour investir. Ses principaux atouts sont ses infrastructures bien développées, un environnement politique stable et un marché intérieur relativement important. On retrouve donc l’Afrique du Sud sur le devant de la scène parmi les pays attirant un nombre croissant de projets.
Cependant, les projets d’IDE dans le reste de l’
Afrique subsaharienne ne sont pas en reste et ont augmenté de 22 % en taux cumulé depuis 2007.
Ainsi, parmi les pays situés au sud du Sahara et attirant un nombre grandissant de d’IDE, figurent le
Nigeria, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie, le Mozambique et l’Ile Maurice. Les investissements en
Afrique du Nord ont pour leur part largement stagné durant la même période.
Les infrastructures en hausse, les mines en baisse
Les infrastructures -particulièrement dans l’énergie et les transports– sont le premier grand secteur d’investissement. Ainsi, les
analystes d’EY ont recensé en 2012 plus de 800 projets d’infrastructure
actifs dans différents secteurs en Afrique, pour une valeur totale
dépassant 700 milliards de dollars. La grande majorité de ces projets
ont concerné l’électricité (37 %) et les transports (41 %).
Les
lacunes dans les infrastructures, notamment en matière de logistique et
d’électricité, sont constamment citées comme la plus grande
problématique par les investisseurs implantés en Afrique. Cependant, un
véritable potentiel de croissance existe pour ce secteur. Ainsi, 21 %
des répondants à l’enquête* identifient les infrastructures comme un
secteur de croissance contre 14 % l’année dernière et 4 % en 2011. Les services ont également la cote et comptent, eux, pour 70 % des projets en 2012 contre 45 % en 2007.
A
l’inverse d’autres secteurs sont en déclin et trouvent de moins en
moins de preneurs parmi les investisseurs étrangers. En 2007, les
industries extractives représentaient 8 % des projets d’IDE et 26 % des
capitaux investis en Afrique. En 2012, elles ne représentaient plus que 2
% des projets et 12 % du capital.
Quant au secteur minier et des métaux, il est toujours perçu par les répondants à l’enquête comme celui présentant le plus grand potentiel de croissance en Afrique.
V. A.
*Pour réaliser le baromètre, une enquête a été menée par téléphone en décembre 2012 et janvier 2013
par l’Institut CSA auprès de plus de 500 chefs d’entreprises dans 38 pays dont 63 % implantés en
Afrique, ces derniers ont été interrogés sur le potentiel du marché africain.