A quelques heures de l’ouverture de la Conférence de Paris réunissant les « amis de la libye », Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, a annoncé aujourd’hui 1er septembre, que la France avait obtenu l’autorisation de dégeler 1,5 milliards d’euros d’ avoirs libyens . Après les Etats-Unis (1,5 milliards de dollars le 25 août) et la Grande-Bretagne hier (1,6 milliard de dollars), il s’agit du troisième grand pays occidental membre de la coalition qui a soutenu, sous couvert de l’Otan, militairement la rébellion libyenne, à obtenir cette autorisation auprès du Comité des sanctions de l’Onu, qui les accorde au compte-goutte en attendant la reconnaissance officielle des nouvelles autorités du pays. Parallèlement, l’Union européenne a annoncé la levée des sanctions contre « 28 entités économiques libyennes » et la Russie a annoncé sa reconnaissance du CNT. Autant de gestes encourageants pour le Conseil national de transition (CNT) libyen, qui a cruellement besoin d’argent frais pour gérer les urgences et remettre le pays en activité. Un certain nombre de pays émergents, dont l’Afrique du Sud et la Chine, qui étaient opposés aux frappes de l’Otan sur la Libye, n’ont toujours pas reconnu le CNT et s’opposent plus ou moins fermement au dégel des avoirs libyens.