Les Français consolident leur présence en Irak. Lors de sa
visite en Irak, les 1er et 2 novembre, Pierre Lellouche a ainsi
inauguré la nouvelle chaîne de montage de Renault Trucks à Iskanderiyah (40 km au sud de Bagdad), qui produira des camions pour le marché irakien à partir de sous-ensembles
produits en France. Dans le secteur de l’énergie, le Vice-Premier ministre
irakien a confirmé, selon Mr Lellouche, l’attribution à Alstom du contrat de la centrale électrique
de Mansuriyah, région gazière au nord-est de Bagdad proche de la frontière avec l’Iran, pour un montant de 550 millions de dollars. Technip doit par
ailleurs signer aujourd’hui 2 novembre deux contrats d’études sur des champs
pétroliers.
Pays à
reconstruire, l’Irak est aujourd’hui un marché qui aiguise les appétits des
compagnies multinationales américaines, européennes mais également de pays
voisins (Turquie, Iran, Arabie Saoudite…). Les exportations directes, rendues
complexes par la situation du pays, restent modestes, mais progressent à vive
allure. La France a ainsi exporté pour 521 millions d’euros sur l’ensemble de l’année
2010, et 516 millions d’euros sur les seuls huit premiers mois de l’année. Elles
pourraient d’ailleurs augmenter un peu plus grâce aux ventes de céréales.
Pierre Lellouche, à l’issue d’un entretien avec le ministre du Commerce,Dr Hassan Babiker Khairallah, a ainsi
déclaré que le dialogue sur les normes irakiennes d’importations de céréales
avait été rétabli.
Autre
avancée, qui devrait être précisée lors de la prochaine commission
mixte franco-irakienne en janvier ou février 2012, le gouvernement de Bagdad a donné des « assurances
fortes » sur la réduction des délais de délivrance des visas pour les
hommes d’affaires français.
Sophie
Creusillet