Salons : la France accueille plus de visiteurs internationaux

Au premier semestre 2011, le
nombre de visiteurs internationaux dans les salons professionnels français a
augmenté de 5,5 % par rapport à la période correspondante de l’année dernière.
Un score d’autant plus encourageant pour les organisateurs de ces grandes
manifestations b to b que la fréquentation globale a progressé dans une moindre
proportion (+ 2,9 %). Les salons
spécialisés de l’Hexagone demeurent ainsi des outils de communication
indispensables pour des hommes d’affaires du monde entier.

A noter encore que les salons
grand public ont aussi enregistré une hausse de 3,5 % des visites. « Dans
l’automobile, un secteur qui n’est pourtant pas en si bonne santé, nous n’avons
jamais autant reçu de demandes d’augmentation de surfaces et de nouveaux
exposants pour 2012 », expliquait le commissaire général du Mondial de
l’Automobile,
Thierry Hesse, également président de la fédération Foires,
Salons, Congrès, Événements de France (FSCEF) et de l’Office de justification des statistiques (OJS), lors de la présentation
des perspectives 2011 et 2012 de la filière.

Les foires, en revanche, ont
subi une chute de 8,3 % des visites au premier semestre. Un mauvais résultat à
nuancer, toutefois. Pour le président du groupement Foires à la fédération,
François-Bernard Martin, également directeur général de Congrès et Expositions
de Bordeaux, « les 60 % de visiteurs qui viennent traditionnellement avec
de véritables projets d’achats n’ont pas décroché. Ce sont les autres, ceux
qu’on appelle les flâneurs, venus pour se divertir et habitués aux achats
d’impulsion, qui se déplacent beaucoup moins ».

L’année en cours sera
finalement « moyenne, mais rassurante », estime Thierry Hesse,
« 2011 devant permettre de revenir à des niveaux assez satisfaisants
d’avant crise », même si au deuxième semestre un ralentissement est
possible, selon la fédération, qui anticipe « une crispation financière
des PME-TPE sur l’activité salons grand public, en raison des difficultés de
trésorerie ».

L’optimisme de FSCEF corrobore
somme toute les résultats positifs enregistrés par l’Union des foires
internationales (UFI) auprès
de ses membres. D’après le baromètre de l’UFI, les perspectives de résultats
sont stables en Europe et meilleures dans les pays émergents. Les opérateurs
asiatiques au demeurant, tout comme au Moyen-Orient et en Afrique, estimant que
la crise est derrière eux.

L’optimisme de la fédération
française est aussi nourri par les bons résultats globaux des congrès, qui ont
affiché au premier semestre des progressions en nombre de manifestations (+ 50)
et de participants (+ 7 %). Les agences de communication affichent aussi un
portefeuille fourni d’évènements d’entreprises. Or, pour les collectivités
territoriales, les ouvrages dont ils se dotent ne sont plus seulement de
simples parcs d’expositions. Ce sont le plus souvent des outils
multifonctionnels, intégrant aussi palais des congrès, salles pour des
évènements d’entreprises, galeries marchandes au service de l’aménagement du territoire
et du développement local.

Ces collectivités directement,
ou indirectement via des sociétés mixtes, des établissements publics ou des
partenaires privés, investissent toujours dans des infrastructures,
« malgré la crise, malgré les durées d’amortissement qui peuvent varier
entre dix et vingt ans », se réjouit Olivier Roux, trésorier de FSCEF et
vice-président de GL Events.
Selon lui, 280 millions d’euros ont ainsi été investis entre mi-2010 et mi-2011.

Les agglomérations de Toulouse
et Strasbourg ont ainsi prévu d’investir chacune 200 millions d’euros d’ici
2016 dans un palais des congrès et/ou un parc d’expositions. Ce qui s’apparente
à une course aux infrastructures est indispensable dans la mesure où la France
affichait un retard certain et que les métropoles concurrentes poursuivent leur
effort d’aménagement, comme Sydney en Australie, Ankara en Turquie (centre
d’exposition et de congrès géré par GL Events)
ou Rome en Italie.

Pour 2012, la fédération est
« globalement positive ». D’abord, parce que « nos clients
entreprises ne sont pas attentistes à l’approche des élections présidentielles,
ce qui est nouveau en pareil cas », observe, ravi, Thierry Hesse. Ensuite,
« les premiers signes sont encourageants, puisque, selon lui, « le
niveau des inscriptions dans les manifestations grand public qui se tiendront
l’an prochain est bon ».

Au cœur de la crise, la filière
doit, toutefois, répondre à la demande des entreprises, voire anticiper leurs
besoins. Les organisateurs de salons professionnels, en particulier, doivent
innover. Pour les y aider, le thème central de l’innovation a été retenu pour
le prochain Congrès de la fédération, à Strasbourg les 5 et 6 juillet.

François Pargny

Pour
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actualités du MOCI sur les salons.

Consulter
en fichier joint :

La présentation détaillée du bilan du premier semestre des
salons français des perspectives 2011 et 2012