L’agence
chinoise de planification économique a publié le 29 décembre un document de 29
pages listant les secteurs dans lesquels les investissements directs étrangers
sont encouragés ou restreints, comme l’automobile. Une décision qui pourrait
changer la donne pour les constructeurs étrangers.
Le gouvernement chinois « va
retirer son soutien à l’investissement étranger dans le secteur automobile »,
précise ce document d’une trentaine de pages publié en mandarin sur le site de
la National and Development Reform Commission (NDRC), l’agence de planification
chinoise. Comment ? La NDRC ne le précise pas, mais cette décision
favorisant les entreprises locales intervient dans un contexte de fort
ralentissement des ventes de véhicules neufs après une spectaculaire envolée
des ventes en 2010 (32 % par rapport à 2009). Après les réductions des incitations
à l’achat, les ventes ont chuté à compter du mois d’octobre dernier.
Cette annonce intervient également deux semaines après l’entrée en
application de taxes antidumping et anti-subvention sur les voitures d’une
cylindrée supérieure à 2,5 litres importées des Etats-Unis.
Premier marché
automobile mondial, la Chine entend défendre les intérêts de ses entreprises
dans un secteur où les étrangers sont très présents (GM, Honda, Volkswagen)
malgré l’obligation de s’associer à un partenaire local. En revanche, dans les
secteurs où ses savoir-faire font
défaut, l’ex-empire du Milieu se montre plus conciliant. La NDRC se dit ainsi
favorable à l’augmentation des IDE dans le crédit bail, les nouvelles
technologies ou le recyclage.
Sophie Creusillet