La Région Réunion a inauguré, le 5 décembre, sa première « Maison de l’Export », concrétisant ainsi une des mesures de son Plan régional d’internationalisation des entreprises (PRIE) signé en 2015 avec ses partenaires. Situé dans les locaux de la Maison régionale des sciences et de la technologie à Saint-Denis de La Réunion, la capitale de l’île, cet espace doit accueillir une équipe dédiée à l’accueil et à l’accompagnement des entreprises à l’export en vue de leur simplifier l’accès aux aides.
Cité par la presse locale*, Didier Robert, chef de l’exécutif régional et sénateur (Les Républicains) a expliqué que « nous fixons un curseur qui est celui de dire que dans quelques années, nous pouvons passer de 800 entreprises qui travaillent actuellement à l’export à 2 000 entreprises avec un chiffre d’affaires qui peut être multiplié par deux ». Une ambition que n’a pas démentie Gilles Couapel, le président du club export réunionnais, lui-même à la tête d’une entreprise, Dom’Eau : « Je pense que d’ici 5 à 6 ans, nous pouvons viser 2 000 entreprises à l’international et un milliard d’euros à l’export, a-t-il déclaré**. Nous avons encore des marges de manœuvre sur les biens, mais je crois surtout au développement des services qui permettent des marges brutes de 100 %, ce qui apporterait énormément de valeur ajoutée à La Réunion ».
Pour l’instant seule, la chef de projet de la Maison de l’export à la Région, Maryse Doki-Thonon, qui doit prendre la tête de la nouvelle structure, doit être rejointe par quatre permanents. Le Club Export, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers et de l’artisanat font partie des institutions citées par le sénateur ayant planché sur le projet. Sa responsable a pour sa part précisé que « l’idée est de mobiliser les opérateurs que sont la Chambre de commerce, Business France, l’État avec les douanes autour du projet de l’entreprise pour éviter qu’elle ait un parcours du combattant à annoncer ».
C. G.
*Une Maison de l’Export pour accompagner les entreprises
**L’export a désormais sa maison