Palmarès 2016 des PME et ETI leaders à l’international

Le huitième classement annuel des 1 000 PME et ETI leaders ne déroge pas à la règle : avec plus de 66 % de leur chiffre d’affaires réalisés, en moyenne, à l’export, les sociétés classées font vraiment partie des championnes de l’international. C’est de ce « top 1 000 », où se côtoient entreprises indépendantes et filiales de groupes français et étrangers, que sont issues les 8 sociétés lauréates de notre palmarès 2016, distinguées pour leur croissance, leur stratégie, leur audace, leur performance au grand export où encore leur excellence logistique… Elles doivent recevoir leur prix le 25 novembre 2016, lors de la traditionnelle cérémonie de clôture de la semaine « Faites de l’international » de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France.

La conjoncture favorable au commerce extérieur en 2015 – euro faible, reprise de la demande mondiale – a eu des effets bénéfiques sur les sociétés exportatrices ! C’est le premier fait marquant de ce cru 2016.
De fait, dans notre classement des 1 000 PME et ETI leaders à l’international, les sociétés qui ont enregistré une progression de leur chiffre d’affaires à l’international (CAI) en 2015 par rapport à 2014 sont plus nombreuses que dans le classement 2015 : 571 au total, contre 524 dans le classement 2015.

57 % des sociétés ont progressé de plus de 10 % à l’export
Ces exportateurs en progression représentent 57 % de l’effectif au lieu de 52 % l’an dernier, un chiffre d’autant plus réjouissant que comme chaque année, cet indicateur n’est pas renseigné pour une centaine de sociétés classées faute d’avoir obtenu leurs chiffres 2014 (108 dans ce cas).

Rappelons que le classement des 1 000 PME et ETI françaises leaders à l’international est composé de sociétés françaises de moins de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires (CA) dont les activités sont les plus internationalisées. Il est élaboré avec le concours de Bureau Van Dijk et Palmedit, à partir des bilans 2015 des sociétés françaises ciblées, donc de leurs comptes sociaux.

Dans le détail, 421 sociétés classées ont enregistré une progression de CAI supérieure à 10 %, ce qui confirme cette tendance très positive : l’an dernier, elles n’étaient que 248 à afficher une progression à deux chiffres de leurs activités à l’export. Autrement dit, leur nombre a presque doublé d’une année à l’autre.

Par ailleurs, 175 classées ont enregistré des progressions supérieures à 20 %, soit 27 de plus que dans le classement 2015.

Les filiales de groupes étrangers majoritaires
Autre fait marquant de notre classement 2016 : pour la première fois, le nombre de sociétés identifiées comme filiales de groupes étrangers est majoritaire. Nous en avons en effet identifié 515 – 29 de plus que l’an dernier – dans notre top 1 000 dont les maisons mères sont d’origine étrangère. Un signe que le tissu économique s’internationalise dans ce segment des moins de 250 millions de CA et que les PME et ETI tricolores intéressent les investisseurs étrangers ? Il faudra voir si ce fait marquant se confirme dans les classements des deux prochaines années pour en tirer des conclusions. Pour l’heure, on note que les adeptes du « french bashing » ont la vie dure : avec 164 sociétés à capitaux américains, non seulement les entreprises américaines restent largement en tête des origines géographiques, mais avec 18 sociétés supplémentaires, elles accroissent leur écart avec le deuxième pays le plus représenté, l’Allemagne, stable avec 62 sociétés classées.

Plus de PME mais les ETI restent majoritaires
Troisième fait marquant, avec 28,97 millions d’euros à l’export – résultat du 1000e classé, la filiale américaine OCV Chambéry International – le « ticket d’entrée » du top 1 000 a légèrement diminué (30,08 millions dans le classement de l’an dernier), signe que des sociétés de plus petites taille y ont fait leur entrée alors que des ETI l’ont quitté pour avoir passé le cap des 250 millions d’euros de CA !

De fait, le nombre de sociétés réalisant moins de 50 millions d’euros de CA – soit de vraies PME selon les définitions officielles – a augmenté significativement : 201 cette année contre 175 l’an dernier.

Pour autant, petites ou moyennes, elles sont toutes très internationalisées : la part moyenne de l’international dans le CA des sociétés du top 1 000 est de 66,2 %, une part en augmentation (65 % dans le classement 2015) et elles sont au total 796 sur 1 000 à réaliser plus de la moitié de leur activité à l’export ! Les marchés export sont pour elles un débouché stratégique, essentiel à leur croissance, au même titre que le marché domestique où elles ont pris racines.

Enfin, reflet de la structure du tissu exportateur français, notre top 1 000 reste dominé par l’industrie. La répartition des entreprises classées par grand secteur – 25 représentés cette année – montre ainsi que les PME et ETI industrielles constituent les trois quarts de l’effectif avec 746 sociétés, contre 122 pour les services, 73 pour le transport et les activités annexes, et 59 pour les sociétés de commerce  (voir encadré « La répartition par secteur » et le top 1 000 par secteur). La mécanique, la parachimie/pharmacie et l’industrie agricole et alimentaire sont les trois secteurs industriels les mieux représentés, là aussi une constante.

Le top 1 000 par régions innove cette année : nous proposons une déclinaison du top 1000 pour chaque nouvelle grande région issue de la réforme territoriale. Enfin, issu de ce top 1000, notre palmarès des meilleures PME & ETI leaders à l’international 2016, dont nous présentons les lauréats dans les pages qui suivent, est à la fois un excellent millésime et un reflet de cette diversité. Ainsi, nous avons fait la part belle à l’industrie et aux entreprises indépendantes.

La totalité des huit sociétés lauréates sont ainsi issues de l’industrie, bien souvent en pointe dans leur secteur, et bon nombre sont des sociétés indépendantes ou affiliées à des groupes indépendants (cf. pas de filiale de groupe du CAC 40), encore contrôlées par leurs fondateurs ou leurs descendants : Environnement SA (catégorie « croissance »), Lacroix Electronics (catégorie « Stratégie »), Mephisto (catégorie « Coup de cœur »), Seguin Moreau (Catégorie « Grand export »), Darégal (catégorie « Agro- alimentaire ») ou encore Delta Dores (catégorie « Audace »).

Les filiales étrangères sont représentées, distinguées pour l’excellence de leur parcours ou de leurs organisations : Novo Nordisk pour avoir beaucoup investi dans son site français (catégorie « meilleure étrangère »), Ryssen Alcools pour s’être dotée d’une organisation logistique exemplaire (catégorie « meilleure performance logistique »).

Christine Gilguy