Le Rafale de Dassault est-il à l’aube d’un décollage spectaculaire à l’export ? Le fait est qu’il soit en bonne voie de décrocher son premier grand contrat à l’export avec l’Inde semble en tout cas avoir eu un effet plutôt positif sur ses perspectives au Brésil, aidé, il est vrai, par un couac américain.
Le Brésil a été fâché par l’annulation brutale le 28 février, par les Etats-Unis, d’une commande d’avions d’attaques légers à Embraer. « Le Brésil a reçu avec surprise l’annulation par les Etats-Unis de l’achat de 20 avions d’attaque légers d’Embraer et estime que cette décision ne favorise pas les relations de défense entre les deux pays, a déclaré le 1er mars le ministère brésilien des Affaires étrangères, selon une dépêche de l’AFP citée par le site d’information économique hélvétique Romandie.com.
L’Armée de l’air américaine a en effet annoncé qu’elle annulait l’attribution d’un contrat de 20 AT-29 Super Tucano d’Embraer pour un montant de 355 millions de dollars et l’ouverture d’une enquête sur les conditions de cet appel d’offre suite au dépôt d’une plainte par l’américain Hawker Beechcraft, dont l’appareil AT-6 a été écarté
Du coup, les Brésiliens seraient en train de reconsidérer les offres concernant leur programme de modernisation de l’armée de l’air brésilienne, pour lequel sont en compétition le Rafale français, le F-18 de l’Américain Boeing et le Gripen-NG du Suédois Saab. « L’annulation par les Etats-Unis de l’achat d’avions d’attaque légers brésiliens et le choix de l’Inde en faveur du Rafale ont renforcé les chances du chasseur français de remporter l’appel d’offres visant à moderniser l’armée de l’air brésilienne, selon des sources gouvernementales et des analystes », estime à cet égard Latribune.fr.
Déjà, l’annonce par l’Inde de l’entrée en négociation exclusive avec l’avionneur français avait relancer les spéculations sur ce contrat, d’autant plus que le ministre de la Défense brésilien, Celso Amorim, s’était précipité à New Delhi après l’annonce indienne, fin janvier, pour en savoir plus sur cet accord : « Dilma Rousseff manifestait auparavant des réticences à l’égard du Rafale car l’appareil n’a pas trouvé preneur en dehors de la France. Ces inquiétudes ont été levées à la fin de janvier lorsque l’Inde a annoncé qu’elle entrait en négociations exclusives avec Dassault Aviation pour acquérir cent vingt-six Rafale », écrivait le Monde.fr le 13 février.
A suivre donc car des rebondissements sont possibles. La présidente brésilienne doit notamment se rendre en visite officielle aux Etats-Unis le 9 avril.
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