Formellement lancés en décembre 2015, les pourparlers de libre-échange Union européenne (UE) / Philippines ont débuté cette semaine. Après avoir conclu des accords avec Singapour et le Vietnam, l’UE espère ainsi renforcer sa présence en Asie du sud-est. « Les Philippines comptent parmi les économies qui ont connu la croissance la plus rapide dans cette région au cours des dernières années. Nous devons veiller à ce que nos entreprises bénéficient des conditions qui leur permettent d’exploiter l’énorme potentiel de ce marché de 100 millions de consommateurs », avait commenté Cecilia Malmström, commissaire au Commerce, lors de l’ouverture officielle des discussions.
A l’instar des autres pactes commerciaux négociés par l’UE, celui-ci devra couvrir une large gamme de sujets tels que la suppression des droits de douane, les services et l’investissement, l’accès aux marchés publics ainsi que le renforcement des règles dans le domaine de la concurrence et de la propriété intellectuelle. Il comprendra aussi un chapitre détaillé sur la protection de l’environnement et le développement social. « L’accord de partenariat et de coopération, signé en juillet 2012, servira de cadre légal à tout nouvel engagement entre les deux blocs », explique-t-on à la Commission.
Selon des données récentes publiées par l’office européen de statistique Eurostat, l’UE est le premier investisseur étranger – où ses investissements directs pèsent plus de 6,2 milliards d’euros. Elle est aussi le quatrième partenaire commercial des Philippines. Les exportations européennes sont principalement composées de matériel de transport, de machines, de produits alimentaires. Les Philippines, exportent essentiellement, vers l’UE, des équipements de bureau et de télécommunications, des machines et des produits alimentaires.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles