Si elle affecte d´ores et déjà le crédit immobilier en France, où l´on assiste à un repli général des banques, la crise qui ébranle tout le système bancaire mondial n´a pas encore eu d´impact spectaculaire sur les activités des banquiers du commerce international, révèle une enquête à paraître ce jeudi 16 octobre dans Le Moci, « Banques à l´export : Le prix des risques à la hausse ».
« On assiste à une restriction générale du crédit, un « credit crunch », lié à la fragilisation du système bancaire depuis l´été 2007. Néanmoins, les produits du trade finance, qui sont essentiellement des engagements par signature (lettres de crédit et garanties internationales) sont relativement favorisés car ils consomment moins de fonds propres que les financements classiques » indique Emmanuel Bouvier d´Yvoire, Directeur du département Export & Trade finance de Calyon, au Moci.
Le climat général s´assombrit
Mais le climat général s´assombrit d´autant plus que la crise financière actuelle, dernier avatar en date de la crise des subprimes commencée aux Etats-Unis l´été 2007, intervient au moment où les banques revoient leurs systèmes d´évaluation des risques et de rentabilité, produit par produit, pour se mettre aux nouvelles normes prudentielles de la réforme dite de Bâle II. D´ores et déjà, les tarifs des engagements bancaires sont à la hausse « car les risques à court terme paraissent aujourd´hui plus élevés qu´hier » confirme Alain Sanchez, expert bancaire de AS Consultant.
Pour prolonger : Lire l´enquête à paraître ce jeudi 16 octobre 2008 dans Le Moci : « Banque à l´export, Le prix des risques à la hausse » (Le Moci n° 1826 du 16 au 29 octobre 2008).
Christine Gilguy