Quoi qu’il arrive, l’Etat garantira la sécurité et la continuité du système bancaire et financier (…), je n’accepterais pas qu’un seul déposant perde un seul euro parce qu’un établissement financier se révélerait dans l’incapacité de faire face à ses engagements » a lancé Nicolas Sarkozy , le 25 septembre, à Toulon.
En formulant cette promesse, le président français n´a pas pris trop de risques. En effet, un mécanisme de protection des épargnants, financé par les banques elles-mêmes, existe déjà depuis 1999. Il s´agit du Fonds de garantie des dépôts qui, en cas de faillite d´un établissement financier, peut indemniser ses clients, à hauteur de 70000 euros.
En outre, la réglementation européenne (liée à l´accord dit de « Bâle 2 ») impose aux banques d´évaluer très précisément les risques qu´elles prennent et de calibrer leurs fonds propres en conséquence. Aux Etats-Unis, les établissements financiers ne sont pas obligés de calculer leurs risques aussi finement. C´est pourquoi, quand la crise des subrpimes (crédits à risques) a éclaté, plusieurs banques américaines très exposées ont manqué de fonds propres.
Par ailleurs, en France, il n´y a pas de « banques d´affaires pure player » (exclusivement) comme Lehman Brothers, Merrill Lynch, JP Morgan… aux Etats-Unis qui, sont les plus fragilisées par la crise. Les établissements bancaires français ont des sources de revenus plus diversifiées. Ainsi, l´activité banque de financements et d´investissements, la plus exposée aux « subprimes », ne représentait « que » 20,6% du produit net bancaire de la Société générale, 26,7% de celui de BNP Paribas et 20% de celui du Crédit agricole en 2007.
Pour prolonger : Relire Septembre noir pour les banques américaines et Les autorités américaines mettent les grands moyens pour sortir de la crise financière
M.A