En marge du déplacement officiel au Japon du Premier ministre Manuel Valls, du 2 au 5 octobre, le Centre national d’études spatiales (Cnes) a signé un accord de coopération avec l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise – Jaxa (Japan Aerospace Exploration Agency), d’après une annonce du Cnes faite le 5 octobre dans un communiqué.
Un partenariat franco-japonais dans le spatial
Cet accord de coopération signé entre Jean-Yves Le Gall, le président du Cnes et Naoki Okumura, le président de la Jaxa, fait suite à la signature, en 2010, d’un précédent accord entre le centre européen et l’agence japonaise. Ce nouvel accord vise à promouvoir et organiser des actions de coopération entre les deux agences, dans le domaine de « l’utilisation de l’espace atmosphérique à des fins pacifiques, l’échange de personnels dans le but d’établir des liens plus étroits et l’établissement des modalités et des conditions d’un cadre propice de coopération », précise le communiqué.
Une telle coopération à vocation à s’inscrire dans de nombreux domaines, « qu’il s’agisse des sciences spatiales, de l’exploration, des sciences de la Terre, du transport spatial ou encore de l’innovation », ajoute le communiqué.
« […] Le Japon est un partenaire majeur de la France depuis plusieurs décennies et les collaborations menées entre nos deux pays, ont toujours donné lieu à des projets sur lesquels nous innovons ensemble », a déclaré Jean-Yves Le Gall.
Par ailleurs, en sa qualité de président du Conseil des chefs d’entreprise France Japon de Medef International, fonction qu’il cumule avec celle de président du Cnes, Jean-Yves Le Gall était à la tête de la délégation d’entreprises qui accompagnaient le chef du gouvernement.
Une visite diplomatique
Accompagné d’une délégation d’entreprises et, lors du troisième jour de sa visite, de son ministre de l’Économie Emmanuel Macron, Manuel Valls s’est entretenu avec son homologue Shinzō Abe sur la relation diplomatique et économique entre leurs deux pays.
Le Premier ministre français qui s’est exprimé depuis le Japon devant les micros des journalistes a déclaré : « Nous avons une relation d’exception entre la France et le Japon. Et c’est cette relation d’exception que je suis venu confirmer. Les relations politique, diplomatique, économique sont de très haut niveau entre les deux pays ». Manuell Valls a également indiqué qu’avec M. Abe ils ont discuté de ce qu’ils veulent « faire ensemble en Afrique dans le domaine du nucléaire, dans le domaine industriel, dans le domaine de l’innovation et de la recherche incontestablement ».
La coopération sur l’Afrique constitue en effet un autre important « pilier » des discussions, d’après une dépêche de l’AFP relayée par Libération.fr, qui cite un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères. Ce dernier, cité par l’AFP, évoque la nécessité de « mobiliser les entreprises » des deux pays sur « ce continent à la croissance prometteuse », rappelant que la présence croissante de la Chine en Afrique avait déjà été évoquée entre Paris et Tokyo.
Même si des accords de coopération seront signés, « ce n’est pas un voyage de contrats », avait rapporté à l’AFP, en amont du voyage de Manuel Valls, l’entourage du secrétaire d’État à la Recherche Thierry Mandon, cité par cette même dépêche publiée sur le site de notre confrère Libération.fr. « Pas de signatures mirobolantes, ça n’est pas du tout l’objet. L’objet c’est au contraire les partenariats, le travail de long terme, enraciner et approfondir cette relation ».
Sur le plan culturel, comme l’a rappelé lors de sa brève intervention devant les médias le chef du gouvernement français, les deux nations ont « un lien inouï » qui s’illustre par « l’amour de la tradition, de la culture et de l’innovation ».
En revanche, en matière d’export, la France occupe une place modeste, elle n’est que le seizième fournisseur de l’archipel (source : GTA-GTIS). La France peut donc encore améliorer sa relation commerciale avec le Japon. Mais coïncidence ou pas, la visite d’État de Manuel Valls survient alors que le Japon a annoncé une nouvelle réglementation pénalisante pour les producteurs français de fromage à pâtes molles, comme annoncé par LesÉchos.fr le 4 octobre.
Venice Affre
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