L’Ukraine, acteur majeur des échanges mondiaux de céréales,
est un compétiteur direct du marché français notamment sur les débouchés
Afrique du Nord et Moyen-Orient. Or « les perspectives de récolte d’ores
et déjà limitées devraient réduire sa concurrence », rapporte la société de conseil Agritel spécialisée
dans la gestion du risque de prix dans le secteur agro-alimentaire. En effet le pays a
souffert d’une sécheresse automnale historique qui a impacté la qualité du
travail du sol en prévision des semis d’hiver et perturbé le processus de
germination des graines. Ce déficit hydrique, quasi-uniforme sur l’ensemble du pays, s’est conjugué à un épisode de froid
sévère. « Plus de 8,5 millions d’hectares (Mha) ont été semés à l’automne,
dont 6,3 Mha de blé. Les pertes subies sont estimées à 2,7 Mha par les
agriculteurs soit 31,7 % des surfaces d’hiver », indique Agritel.
En céréales, l’activité export de l’Ukraine représente 10%
des échanges mondiaux de blé, 30% des échanges d’orge et 15 % des échanges de
maïs. Agritel note toutefois que l’offre française sera également limitée du fait d’un
potentiel de récolte affecté par la perte de surfaces à la suite du gel de l’hiver
et des réserves hydriques limitées. Or les besoins Afrique du Nord seront
probablement en progression l’an prochain notamment au Maroc où la récolte de
céréales pourrait être divisée par deux à la suite de la sécheresse qui sévit
depuis trois mois. Dans ce contexte, les prix français devraient se maintenir.
MOCI Pratique:
Contact Agritel: tél. : 01 53 05 96 70, [email protected], http://www.agritel.fr/
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