En
pleine crise financière, le Comité Francéclat, qui est la vitrine des acteurs
français de l’horlogerie-bijouterie, a annoncé des chiffres flatteurs pour l’exercice
2011. En effet, le chiffre d’affaires (HT et hors production délocalisée) a été
de 2 milliards d’euros. C’est surtout l’horlogerie (15% du CA) qui a été le
moteur (+ 25%), alors que la bijouterie-joaillerie (85% du CA) est demeurée
stable. Le secteur a importé un peu plus (4,8 milliards d’euros) qu’il n’a
exporté (4 milliards), mais la hausse des exportations (+ 31%) a été
supérieure à celle des importations (+ 29%).
A
l’exportation, l’horlogerie représente 34,2% du total, soit 1,4 milliard d’euros,
et elle a augmenté de 25%. Les principaux pays clients sont tous européens :
la Suisse
(25,5% des exportations, essentiellement pour les composants et surtout les
bracelets de montre), l’Italie (15,6%, quasiment que des montres terminées), l’Allemagne
(12,6%, même caractéristique que l’Italie), le Royaume-Uni (10,7%). La Suisse est importante car elle
joue un rôle de transit dans ce secteur. La niche des bracelets de montres d’origine
française exporte 95% de sa production, mais grâce à la Suisse (qui en absorbe 77%).
L’importation
de montres a également beaucoup augmenté (+ 27%), à 1,8 milliard d’euros, en provenance
surtout de Suisse (72,8%, avant tout des montres terminées) et bien moins de
Chine-Hong Kong (14,3%) essentiellement pour de l’horlogerie de gros volume.
La
bijouterie-joaillerie-orfèvrerie a totalisé 2,7 milliards d’euros d’exportations,
provenant de la bijouterie-joaillerie (80,5%), de la bijouterie fantaisie
(10,2%), des pierres et perles (8,1%), et de l’orfèvrerie (1,3%). Les ventes de
bijouterie-joaillerie ont littéralement bondi l’année dernière (+ 47%), tandis
que les autres secteurs connaissaient des croissances plus sages (bijouterie
fantaisie : + 13% ; pierres et perles : + 14% ; orfèvrerie :
+ 3%). Les principaux pays clients ont été la Suisse (34,8% – 86% de bijouterie-joaillerie, 11%
de pierres et perles), l’Italie (19,5% – à 90% de la bijouterie-joaillerie), le
Royaume-Uni (14,7% – 92% de bijouterie-joaillerie), Hong Kong-Chine (4,8%), et les
Etats-Unis (3,4%).
Les
importations ont été supérieures aux importations, à 2,9 milliards d’euros
(bijouterie-joaillerie : 63,3 ; pierres et perles : 23,4% ;
bijouterie fantaisie : 12,7%). Elles
proviennent de la production délocalisée (22,2%), de la Suisse (9,7%), de la Chine-Hong Kong (9,7%), de l’Italie (9,6%),
du Royaume-Uni (8%), et de Belgique (6,7%).
Jean-François
Tournoud
Pour en savoir plus :
–
Voir les chiffres du Comité Francéclat (Comité professionnel de développement de l’horlogerie,
de la bijouterie, de la joaillerie, de l’orfèvrerie, et des arts de la table) : http://www.ecostat-franceclat.fr/ResultatRecherche.asp
–
Lire le rapport ”The Global Diamond Industry” de Bain & Company, financé par la bourse
du diamant d’Anvers (AWDC) : http://www.bain.com/Images/PR_BAIN_REPORT_The_global_diamond_industry.pdf