François Hollande, président de la République : « En septembre 2014, j’avais suspendu la livraison du premier bateau Mistral à la Russie, parce que la situation était celle d’un conflit. Un an après, la France ne pouvait évidemment pas livrer un instrument de projection de force à la Russie dans le contexte que nous connaissons. L’affaire a été traitée avec un grand sens des responsabilités de part et d’autre, dans le respect mutuel. Je m’en suis entretenu à plusieurs reprises avec le Président Poutine. Nous avons pu négocier des conditions favorables, en ce qui nous concerne, en évitant des pénalités et en nous laissant le libre choix des nouveaux acquéreurs, qui sont d’ailleurs un certain nombre à s’être manifestés. J’invite d’ailleurs aussi ceux – il y en a toujours – qui annonçaient la fin de la crédibilité de la France comme exportateur de matériels militaires, à consulter les chiffres. Jamais les produits français, pas seulement les Rafale, par leur technologie, ont fait l’objet d’autant de sollicitations ».
Extrait de son discours à l’ouverture de la semaine des ambassadeurs, le 24 août à l’Elysée, dans lequel le chef de l’Etat fait allusion aux conditions négociées avec Moscou pour dédommager les Russes de la non-livraison des deux Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral.
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international : » A la Cop 21, la France a quatre objectifs : un accord politique, la publication d’engagements, un effort financier et technologique et des engagements concrets dans la société civile – collectivités locale, entreprises, ONG. En particulier, nous pensons que les pays riches pourraient dégager en 2020 pour les pays pauvres 100 milliards de dollars par an de financement à la fois public et privé et le public ne serait pas seulement du financement budgétaire, mais aussi du multilatéral « .
(24 août)
Laurence Tubiana, représentante spéciale pour conférence des Nations Unies sur le changement climatique (Cop 21) : » On peut se mettre d’accord sur un engagement à long terme, mais on ne pourra pas tout régler à la Cop à Paris. On va tracer une trajectoire » .
(24 août)
Jean-Loup Kuhn-Delforge, ambassadeur de France en Grèce : » Avec le montant de la dette grecque en euros, un retour à la monnaie nationale serait dramatique pour la population. Ce serait une catastrophe sociale et humanitaire « .
(24 août)
Catherine Colonna, ambassadrice de France en Italie : » Le pays a perdu 9 % de sa richesse depuis la crise de 2007. Il sait qu’il va falloir retrousser ses manches et que çà passe par des réformes profondes : la Constitution, le marché du travail, etc. Le chômage a doublé depuis 2007. C’est un pays plus malade que nous, qui veut se soigner plus que nous « .
(24 août)
Sylvie Bermann, ambassadrice de France au Royaume-Uni : » Il y a toujours eu de l’euroscepticisme au Royaume-Uni. Il y a maintenant de l’europhobie. Ce n’est pas le cas du gouvernement, qui demande, néanmoins, des réformes, dont l’immigration et notamment des mesures contre les abus. Sans la Grande-Bretagne, il n’y aura pas d’Union politique, car elle est la seule puissance militaire en Europe avec la France « .
(24 août)