C’est dans un grand pays où la France a perdu d’importantes parts de marché (PDM) que Laurent Fabius va visiter « prochainement », et nul doute que le ministre français des Affaires étrangères aura à cœur de pousser les atouts commerciaux des entreprises tricolores alors que sa ligne qualifiée de « dure » durant les négociations sur le nucléaire iranien avait pu faire craindre aux milieux d’affaires français qu’elle ne nuise à une future relance des relations économiques entre les deux pays. Les enjeux pour la France sont loin d’être négligeables. Alors que les importations iraniennes connaissent une embellie depuis 18 mois (+ 4,16 % entre janvier et mai 2015), la France ne figure plus au top 10 des fournisseurs de la République islamique depuis 2012, devancée par l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas, et elle peine, depuis l’an dernier, à profiter de l’allègement des sanctions internationales décidé dès novembre 2013…