Tirés à la
hausse par Varsovie et les villes russes, les loyers « prime » des
bureaux ont augmenté de 5 % en 2011 dans les pays d’Europe centrale et
orientale (PECO). Une performance qui reste cependant en-deçà de celles
enregistrées avant la crise.
Alors qu’ils
avaient atteint des niveaux stratosphériques en 2007, en particulier en
Russie, les loyers « prime » des bureaux en Europe de l’Est (les
transactions les plus élevées en termes de valeurs locatives) ont ensuite lourdement chuté pour se
stabiliser en 2009, 2010 et 2011. Et même enregistré une légère progression de
5 % en 2011, selon une étude de BNP Paribas Real Estate.
Moscou
arrive en tête des loyers les plus chers (544 euros par an et par mètre carré
au quatrième trimestre 2011). En hausse de 6 % entre 2010 et 2011, ils restent
néanmoins inférieurs de 50 % aux chiffres records enregistrés en 2008. Kiev est
dans le même cas de figure, avec un loyer de 310 euros (en hausse de 3 %),
mais, notent les analystes de BNP Paribas, « en
raison du grand nombre de livraisons attendues en 2012, les loyers devraient
subir une pression à la baisse ».
A Varsovie,
le marché bénéficie de la bonne santé de l’économie polonaise. Les loyers « prime »
ont bondi de 10 % en un an pour atteindre 300 % dans le centre ville où l’offre
est réduite. Mais l’essor de l’offre attendu en 2013 et 2014 devrait empêcher
une envolée des tarifs. Cas inverse à Bratislava : les bureaux de grand
standing ont peine à trouver des locataires, la majorité des transactions
concernant des locaux standards.
Malgré une
restriction de l’offre, les loyers sont restés stables à Bucarest (216 euros
depuis le second semestre 2009) en raison de la crise économique et de
l’impossibilité, pour les locataires, de payer plus. Une situation qui devrait
durer en 2012. En revanche, le marché locatif de l’immobilier de bureau à Sofia
est plus favorable aux locataires. Les loyers ont baissé de 11 % entre 2010 et
2011 pour atteindre 114 euros au dernier trimestre 2011.
Belgrade a
également enregistré (168 euros au dernier trimestre 2011, contre 174 euros un
an auparavant) du fait de la suroffre du marché et de la morosité économique.
Quant à Tirana, les loyers atteignent 300 euros, sans grand changement en 2011.
Sophie
Creusillet
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