L’Union européenne (UE) et le Mexique examinent actuellement les moyens de moderniser leur accord de libre-échange, scellé en 2000, pour le mettre aux nouveaux standards du XXIe siècle. Avec pour ambition d’obtenir un accord comparable à celui conclu entre l’UE et le Canada (CETA/Canada EU Trade Agreement) et au futur traité pour le Partenariat transatlantique (TTIP/Transatlantic Trade and Investment Partnership), actuellement négocié avec les États-Unis.
Profitant de la visite à Bruxelles de Guajardo Villarreal, le secrétaire mexicain en charge l’Économie et du commerce extérieur, Cecilia Malmström a précisé la méthode et les ambitions de la Commission européenne.
Concernant le commerce des biens, l’objectif du projet de modernisation vise à examiner « ce que nous pouvons faire de plus sur les tarifs » et sur la manière de faciliter le commerce pour aller au-delà de l’accord à l’OMC (Organisation mondiale du commerce), a précisé la Commissaire.
Sur le volet réglementaire, Cecilia Malmström souhaite passer en revue les obstacles non tarifaires pour les biens industriels, les produits alimentaires et l’agriculture afin d’éliminer les barrières « dans les secteurs spécifiques où cela s’avère nécessaire ». Même niveau d’ambition affichée par Bruxelles pour le chapitre dédié au commerce des services. Il s’agirait de couvrir tous les secteurs, en y incluant la mobilité de prestataires et l’aspect réglementaire, sur base des négociations en cours pour un accord international sur les services (TiSA).
En matière d’investissements, la commissaire au Commerce voudrait également inclure « l’accès au marché dans des secteurs comme les télécommunications et l’énergie ». Enfin, les droits de propriété intellectuelle devront aussi être mis à jour, ainsi que les règles relatives aux marchés publics, afin de ne plus se limiter aux seuls marchés conclus avec le gouvernement central.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles