Depuis le début de l´année, les comportements de paiements se sont dégradés, en moyenne, dans les pays les plus développés d´Europe. C´est du moins ce qui ressort de l´analyse semestrielle d´Altares, publiée le 26 août dernier.
D´après l´enquête de cette société d´information sur les entreprises, le Royaume-Uni connaît la situation la plus préoccupante. Ainsi, le retard de paiements subi par les entreprises britanniques a atteint en moyenne 15,2 jours au premier semestre 2008 contre 12,7 jours un an plus tôt, a observé Altares. En Italie, le retard de paiements moyen a aussi augmenté de deux jours pour atteindre 14,6 jours fin juin 2008. En Allemagne, le retard de paiement moyen a gagné 0,6 jours au cours des six premiers mois de l´année, à 10,3 jours, alors qu´il reculait depuis 2003. Ce rallongement « confirme que les trésoreries sont sous tensions » en Allemagne, estime Altares.
Deux bonnes élèves
En revanche, l´étude de la société d´information sur les entreprises montre que les comportements de paiements s´améliorent en France et aux Pays-Bas. Fin juin 2008, le retard de paiements moyen observé par les entreprises françaises était de 11,8 jours, soit 0,4 jour de moins que fin juin 2007. Aux Pays-Bas, le retard de paiement est passé de 11,9 jours en juin 2007 à 11,6 jours un an plus tard.
L´immobilier, secteur le plus touché
« A 16 jours en moyenne, l´immobilier est le secteur en Europe (ie : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Irlande, Pays-Bas et Portugal) où les retards de paiements sont les plus longs » et « où la dégradation est la plus rapide avec un allongement de 2,3 jours depuis juin 2007» constate Altares. Les autres secteurs pointés du doigt dans cette enquête sont l´administration, le bâtiment et le commerce de détail.
Marine Aubonnet