La Tanzanie est intéressée par le savoir-faire français en matière de transport urbain. D’après un participant au forum France-Tanzanie, qui s’est tenu à huis clos à Paris le 3 mars, le ministre tanzanien des Transports, Harrison Mwakyembe, qui était invité par Medef International avec son collègue Titus Kamanim, en charge de l’Élevage et du développement de la pêche, a déposé une demande officielle pour une étude portant sur un train léger à Dar-es-Salaam.
Si l’État français donnait son accord à ce projet, alors l’étude réalisée par une société tricolore serait financée avec un Fasep (Fonds d’étude et d’aide au secteur privé). A priori, le souhait des autorités tanzaniennes serait d’équiper le centre-ville de la capitale économique de leur pays, mais d’autres voix au Medef laissaient entendre que pourrait être également examinée une extension jusqu’à l’aéroport international.
Quoi qu’il en soit, la venue de deux ministres d’un pays où la présence française est particulièrement faible est bienvenue. La Tanzanie n’attire pas les entreprises de l’Hexagone, qui se plaignent souvent d’y être confrontée à une bureaucratie héritée de l’époque socialiste. Elles ne sont qu’une trentaine, deux fois moins qu’au Kenya, à être implantées dans ce grand État d’Afrique de l’Est, riche en ressources naturelles (or, uranium, charbon, gaz).
« Les ministres sont conscients de la lourdeur de leur Administration » et, selon l’interlocuteur de la Lettre confidentielle, ils seraient prêts à « diffuser une autre culture », en fixant des « objectifs » à la fonction publique. Le 28 janvier dernier, le président Hollande a reçu son homologue tanzanien Jakaya Kikwete et Paris avait fait savoir, à cette occasion, son intention de soutenir la Tanzanie « à titre bilatéral, via l’Agence française de développement (AFD), avec des projets dans les secteurs de l’eau, de l’énergie et des transports ».
François Pargny