Dans un communiqué publié aujourd’hui 11 février, le ministère des Affaires étrangères et du développement international (MAEDI) a annoncé la fermeture provisoire de son ambassade à Sanaa, à partir du 13 février, sur décision de Laurent Fabius, « compte tenu de la crise politique dans laquelle le Yémen est plongé et de la dégradation de la situation sécuritaire ». Le communiqué recommande également aux Français présents dans ce pays « de quitter le pays dans les meilleurs délais ».
Le Yémen est en proie à une grave crise politique, sur fonds de rivalités religieuses et entre combattants de milices et groupes armées, dont certains se réclamant d’organisations terroristes. « Il n’y a plus d’autorité étatique au Yémen depuis la prise du pouvoir la semaine dernière par les houthistes, une milice chiite, que les sunnites d’AQPA (ndlr : Al-Qaida dans la péninsule arabique) ont juré de défaire, écrit lemonde.fr aujourd’hui. Les observateurs craignent une guerre de religion ». A noter qu’AQPA a en outre annoncé son ralliement à l’Etat Islamique (EI), dont l’autre nom est Deach.
Le 5 février dernier, le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi avait démissionné dans la soirée, alors que la capitale passait sous contrôle des miliciens chiites, juste après le gouvernement du Premier ministre Khaled Bahah. La France pour sa part, soutient un arrêt des violences négocié. Le communiqué de Paris a réaffirmé « son attachement à la stabilité et à l’unité du Yémen » et son soutien aux « négociations conduites par le conseiller spécial des Nations unies, Jamal Benomar, pour relancer un processus de transition conforme à la feuille de route tracée par la communauté internationale ».