Colombie ne rime pas qu´avec guérillas et trafic de drogue. C´est le message qu´est venu communiquer, la semaine dernière, à Paris, le maire de Medellin, Alonso Salazar Jaramillo.
A l´occasion d´une conférence organisée par le Medef, ce dernier a décrit toutes les opportunités que sa ville pouvait offrir à des investisseurs français.
Lemoci.com : dans quels secteurs les investissements et les savoir-faire français seraient les bienvenus ?
Alonso Salazar Jaramillo : « Dans plusieurs secteurs. Les télécommunications par exemple. Nous avons déjà des liens avec des entreprises françaises que nous voulons approfondir. Il y a aussi le réseau routier que nous pouvons exploiter sous forme de concession. Medellin a également des besoins urgents dans le domaine des transports publics, pour son tramway ou ses trolleybus par exemples. Nous voulons aussi bâtir rapidement une deuxième usine de traitement des eaux. Budget : 300 millions de dollars. »
Lemoci.com : selon vous, avec quels atouts Medellin peut séduire des entreprises étrangères ?
Alonso Salazar Jaramillo : «Medellin est une ville qui peut servir de plateforme pour atteindre le reste de la Colombie mais aussi toute la région. Mexique, Venezuela, Equateur…En outre, c´est une ville qui se développe de façon significative dans de nombreux domaines. S´ils le veulent, les Français peuvent participer à ce développement. »
Lemoci.com : des groupes français sont-ils déjà présents à Medellin ?
Alonso Salazar Jaramillo : « Oui. Renault est présent depuis de nombreuses années. Dans le domaine de la distribution, le groupe Casino est aussi très dynamique via la chaîne de grandes surfaces Exito ainsi que Carrefour. Les entreprises françaises implantées chez nous se démarquent par leur responsabilité sociale, elles créent beaucoup d´emplois, ce que nous apprécions énormément. »
Lemoci.com : d´après vous, la libération d´Ingrid Betancourt, va-t-elle entraîner une augmentation des investissements français ?
Alonso Salazar Jaramillo : « Notez que, même avec les problèmes de guérillas, les entreprises qui se sont implantées il y a longtemps en Colombie sont restées ! Cependant, la libération d´Ingrid Betancourt montre que la Colombie se stabilise et qu´elle s´est engagée dans un processus de consolidation institutionnelle. Cela va contribuer sans aucun doute à donner confiance aux investisseurs étrangers. Je pense que l´appétit pour la Colombie va s´accroître. »