Sans surprise, les résultats semestriel du numéro 1 mondial de l´assurance-crédit, Euler Hermes , dévoilés le 28 juillet, sont quelque peu plombés par la hausse des défaillances d´entreprises.
Le taux de sinistralité net a ainsi augmenté de 18 points au 1er semestre 2008 par rapport au 1er semestre 2007 pour s´établir à 63,7 %.
Le groupe a également subi le ralentissement économique et la chute des marchés financiers. Au total, le chiffre d´affaires semestriel s´est établi à 1083,6 millions d´euros, en hausse de 5,5 % à taux de change constant par rapport au 1er semestre 2007. Mais le résultat opérationnel est en fort recul de 43,9 % (201,5 millions d´euros) de même que le résultat net consolidé (-47,1 %, à 122,3 millions d´euros).
Des mesures de restriction et de hausse des tarifs des primes en Europe
Si son activité progresse pourtant dans la plupart des marchés, elle est en net recul aux Etats-Unis (-1,5 % à taux de change constant) où sa filiale a engagé une politique « volontariste de résiliation de couverture » et où le chiffre d´affaires de ses clients est en recul. Toutefois, les Etats-Unis ne génèrent que 6 % de son chiffre d´affaires, contre plus de 80 % pour les marchés européens.
Mais le groupe, qui anticipe une « poursuite du ralentissement de la croissance dans les pays de l´OCDE » dans les prochains mois, a prévenu qu´il commençait à prendre des mesures de restriction et de hausse des tarifs des primes en Europe : c´est déjà le cas dans les pays les plus touchés par le ralentissement économique (Royaume Uni, Italie, Espagne), cela pourrait le devenir en France et en Allemagne, qui ont jusqu´à présent bien résisté mais où Euler Hermes « prend (…) toutes les mesures nécessaires en matière de prévention de risques et de souscription commerciale ».