A l’issue de la 1ère réunion plénière du Comité stratégique de la filière (CSF) Automobile, organisée à Bercy hier 15 décembre en présence des industriels et des acteurs publiques, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’industrie et du numérique, a fait une série d’annonces visant à poursuivre et renforcer la politique publique de soutien à cette filière industrielle. En premier lieu la validation de la phase 2 (2015-2017) du contrat de filière mis en place en 2012, sous l’égide d’un nouveau vice-président, Michel Rollier (Michelin), par ailleurs président de la Plateforme de la filière automobile (PFA) : ce contrat de filière vise, selon le communiqué de Bercy, « à donner de la visibilité et à mobiliser tous les acteurs, entreprises et collectifs de travail, pour la mobilité de demain accessible à tous, plus écologique et plus connectée ».
Consolider la filière, accompagner son développement international et renforcer ses capacités d’innovation sont les trois priorités de l’Etat dans ce cadre, avec pour référence les travaux menés par Michel Rollier et Nicolas Dufourcq (Bpifrance). Plusieurs mesures ont ainsi été annoncées par le ministre, qui correspondent à des promesses faites lors du dernier Mondial de l’automobile, en octobre dernier :
-Le Fonds de modernisation des équipementiers automobile devient Fonds d’Avenir Automobile (FAA) avec une gouvernance simplifiée et ouverte à de nouveaux investisseurs privés. Il a pour objectif, selon Bercy, de faire émerger les fournisseurs « leaders » qui « irrigueront l’activité et l’emploi dans les territoires ». Doté d’une capacité d’investissement de 230 M EUR, il accompagnera en fonds propres les ETI et PME de la filière. L’action du FAA sera complétée par la mise en place de prêts de développement « Avenir Automobile » dédiés aux PME et ETI du secteur pour un montant d’environ 100 M EUR.
– Lancement d’une « task force » automobile composée de Gérard Leclerq (Renault), Didier Sepulchre (NTN), Serge Catoire (CGE/Conseil général de l’économie) et Didier Banquy (Inspecteur général des finances, ex. ministre des Finances) qui devront impulser des mouvements de rapprochement d’entreprises. Elle à en effet pour vocation, selon le communiqué, d’avoir « un effet déclencheur sur un certain nombre d’opérations de consolidation et à préconiser, d’autre part, un dispositif durable pour accompagner ce mouvement nécessaire à la filière ». Ses quatre membres bénéficieront de l’appui de la PFA et des services du ministère de l’Economie.
-Prolongement jusqu’en 2016 de l’action « Véhicules et transports du futur » du programme des investissements d’avenir (PIA), dotée d’un peu moins de 600 M EUR pour financer notamment la poursuite des plans industriels « Véhicules pour tous consommant moins de 2L/100km » et « Véhicule autonome ». Une enveloppe de 50 M EUR de subventions y est réservée pour les PME.
-Lancement début janvier, sous l’égide de l’Ademe, d’un concours « Initiative PME 2015 » doté de 20 M EUR. C concours « apportera un soutien financier direct, simple et rapide aux PME qui présenteront les projets de développement et de déploiement de technologies et usages de mobilité innovants les plus prometteurs ».