Les restrictions aux échanges commerciaux au niveau mondial se poursuivent, constate la Direction générale du Commerce (DG Trade) de la Commission européenne dans son 11ème rapport sur les mesures commerciales potentiellement restrictives* publié le 17 novembre dernier, au lendemain du Sommet du G20 à Brisbane en Australie. Un Sommet qui a pourtant vu les principales puissances mondiales s’accorder pour « dynamiser le commerce » et « résister au protectionnisme ».
Car les conclusions de la Commission s’inscrivent en faux contre les déclarations des membres du G20 qui affirment «avoir tous pris des mesures de facilitation du commerce », relativisant la portée de ces déclarations d’ordre général. Entre le 1er janvier 2013 et le 30 juin 2014, le rapport comptabilise ainsi plus de 170 nouvelles mesures protectionnistes adoptées par les gouvernements, qui n’auraient enlevé en contrepartie que 12 barrières commerciales.
La Russie, la Chine, l’Inde et l’Indonésie sont épinglés comme les principaux responsables de ces mesures restrictives, qui vont de discriminations sur les marchés publics vis à vis des opérateurs étrangers à des mesures de restriction aux frontières.
La Commission détaille aussi dans le menu l’évolution économique des pays du G20 et des principaux partenaires de l’Union européenne et revient sur l’évolution des procédures à l’OMC. Une tendance au protectionnisme que « regrette» la très libérale nouvelle commissaire européenne au Commerce, Cécilia Malmström. Elle appelle ainsi dans un communiqué les pays du G20 à « donner de véritable preuve de leur engagement à ouvrir le commerce ».
Pour prolonger:
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