C’est le 13 octobre, selon un homme d’affaires familier de l’Irak, qu’Ubifrance a décidé d’organiser un Pavillon France à la 41e Foire internationale de Bagdad (20-29 octobre), soit une semaine seulement avant son ouverture.
« Un délai très court pour faire venir des exportateurs, déplore l’interlocuteur de la LC. En revanche, compte tenu de l’intérêt du marché pour les grandes entreprises, il est tout à fait envisageable que les Total, Lafarge, Technip, Sanofi, Renault Trucks ou autre Schneider participent avec leurs représentants locaux ».
Comme La Lettre confidentielle l’avait révélé (LC n° 114 du 18 septembre), Ubifrance avait choisi en septembre de ne pas monter de Pavillon France en raison du manque de « visibilité en matière de sécurité » et aussi des coûts induits, dans ce contexte, d’une telle opération. Mais sous la pression des autorités et de l’ambassade d’Irak à Paris, l’agence publique a du revenir sur cette décision, quitte à réduire la voilure sur le projet. Avec l’aide de l’ambassadeur d’Irak Fareed Yasseen, les organisateurs français, Ubifrance et son partenaire, la société Bureau des opérations internationales (BOI), ont pu obtenir du ministère du Commerce irakien une surface nue gratuite de 12 m2.
De son côté, BOI qui a toujours opéré en Irak avec son partenaire local Samir Al Mulla, sera chargé du montage du stand et d’y assurer une présence permanente. Ubifrance demande aux participants de contribuer à hauteur de 1 000 euros. Le but – en dehors de la présence des représentants locaux de sociétés françaises – est de pousser des entreprises à mettre sur le Pavillon de la documentation à la disposition des Irakiens.
La France pourra ainsi s’inscrire dans la continuité, puisque le Pavillon France est monté à la Foire internationale sans discontinuer depuis 2009. Et cette année, compte tenu des évènements intérieurs, il risque bien d’être le seul Pavillon européen, un signal aux autorités de Bagdad pour l’avenir.
François Pargny