Les sanctions européennes contre la Russie devraient être maintenues jusqu’à fin octobre. Réunis à Bruxelles le 29 et 30 septembre, les 28 ambassadeurs de l’Union européenne (UE) ont en effet jugé que des parties encore importantes des 12 points du plan de paix entre l’Ukraine et la Russie , signé à Minsk mi-septembre, « n’étaient pas correctement mises en œuvre », indique un communiqué à l’issue de la rencontre.
Une décision qui a été « extraordinairement consensuelle entre les États membres », nous confie un expert du dossier. Beaucoup d’incertitudes persistent en effet sur la situation dans le pays. « Le cessez-le-feu ne semble pas appliqué, trente soldats ukrainiens sont morts ces derniers jours, les hostilités se poursuivent à l’aéroport de Donetsk, le retrait des troupes russes de l’Ukraine et des frontières n’est pas certifié », résume un expert européen, interrogé par la Lettre confidentielle.
Conséquence, le service diplomatique européen (SEAE) et la Commission n’ont pas été invités à faire des propositions pour modifier ou supprimer une partie ou la totalité des sanctions. Mais les ministres des Affaires étrangères, qui se réuniront le 20 octobre à Luxembourg, « pourraient réévaluer la situation ».
Si une levée des sanctions est décidée, elle devra encore être approuvée au niveau des chefs d’États, lors du Conseil des 23 et 24 octobre à Bruxelles. Dans le cas contraire, un « réexamen » des sanctions est prévu « au plus tard » le 31 octobre. Le nouveau paquet de sanctions mis en œuvre le 12 septembre dernier a considérablement élargi les champs d’application des premières sanctions prises fin juillet, en introduisant notamment un embargo sur les services pétroliers.
Loreline Merelle, à Bruxelles (interim)