Selon l´AFP, citant un entretien accordé au Wall Street Journal, Dominique Strauss-Kahn nouveau directeur général du FMI (Fonds monétaire international) depuis le 1er novembre dernier, projette la suppression de 15% de ses effectifs.
Justification de cette décision de gestion des ressources humaines : un déficit financier attendu de 400 millions de dollars d´ici à 2010, en raison de la baisse des demandes de prêts. L´institution, créée en 1945, compte actuellement « 2.635 employés environ, originaires de 143 pays » précise son site internet, alors que 185 pays en sont membres. Outre un dispositif de type guichet de départs volontaires, il semble que la direction envisage aussi des licenciements purs et simples.
La question de fonds est aussi d´augmenter à long terme les revenus du FMI. Pour rappel, dès sa nomination, DSK avait officiellement indiqué vouloir être un « directeur général réformateur », jugeant alors « prioritaire la résolution des problèmes du revenu et des dépenses du FMI ». Ce alors que l´institution doive penser « un nouveau modèle de revenu qui lui permette de dépendre moins des commissions tirées des prêts pour financer le fonctionnement de ses services ».
Pour rappel, ses moyens actuels (les « quotes part » de chaque état membres) se fixent au total à 338 milliards de dollars (à fin septembre 2007), auxquels il faut ajouter 77 milliards de dollars d´avoirs en or. Quant à sa capacité de prêt, elle équivaut à une « capacité d’engagement à un an (…) de 198 milliards de dollars ». La gestion courante du FMI en passe, sinon, par un conseil d´administration de 24 membres .
Les réactions sont pour l´heure mesurées, les sites d´information américains reprenant seulement l´article de l´agence Reuters : seul le site virtualStockexchange.fr emploie à propos de DSK le qualificatif de « cost killer ».