Les discussions sur l’accord d’association UE-Ukraine et sur le différend gazier entre Kiev et Moscou doivent se poursuivre, ont conclu José Manuel Barroso et Vladimir Poutine à l’issue d’un entretien téléphonique lundi 15 septembre dans la soirée.
Sur le premier dossier, les trois parties auront 15 mois pour mener à bien leurs consultations afin de répondre aux inquiétudes soulevées par la Russie, qui aurait demandé près de 2 400 modifications au projet d’accord.
Sur la base de ce compromis, la Russie et l’Ukraine continueront à appliquer le régime tarifaire préférentiel découlant de l’accord de libre-échange de la CEI, la Communauté des États indépendants (Azerbaïdjan, Arménie, Belarus, Kazakhstan, Kirghizistan, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan), par lequel Kiev bénéficie de droits de douane préférentiels.
Parallèlement, l’Ukraine continuera aussi de jouir des préférences commerciales que l’UE lui octroie depuis la fin avril et qui devaient expirer en octobre.
Sur le deuxième sujet relatif au gaz, Vladimir Poutine aurait promis la tenue prochaine d’une réunion ministérielle trilatérale visant à résoudre le différend gazier russo-ukrainien et à sécuriser l’approvisionnement du gaz russe destiné à l’UE et transitant par l’Ukraine. « Nous proposerons une date dans un délai bref », aurait-il assuré, après avoir déprogrammé une rencontre initialement prévue à Berlin le 20 septembre.
Deux mois après l’échec des pourparlers trilatéraux et l’arrêt des fournitures de gaz russe à l’Ukraine à la mi-juin, Russes et Ukrainiens vont tenter de s’entendre, avec la médiation de l’UE, sur un prix provisoire pour le gaz russe fourni à l’Ukraine et sur un plan de remboursement de la dette ukrainienne à l’égard de Gazprom.
L’arrêt des fournitures de gaz russe à l’Ukraine et les tensions entre l’UE et la Russie dans le contexte du conflit dans l’est de l’Ukraine font craindre des perturbations des approvisionnements de l’UE en gaz russe, dont près de la moitié transite par l’Ukraine.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles